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s
Le
pere Marefcotti.a répondu pour
moi,
qu'on
pouvoit fe fier
a
ma prudence;
& .
qu'en reparcilfanc devant elle , j'aurois
fiuu
doute
l'
attenrio
n de modérer
ma
propre
joie,
pour contenir la
fienne.Unguart-d'heure
s'
eA
Eaífé da!p; ces t
émoignagesmutuds de
faris–
faétion
&
d'amitié. Camille eíl: arrjvée, ponr
m'inviter de la part de
fa
maítreífe
a
paíí~
dans fon cabinet. La marquife
eíl:
fortie la
premiere. J'ai fuivi Camille, qui m'a dit
en
al!ant qu'eHe ne croyoit pas
fa
maitreífe auffi
Jranquille qu'elle l'avoit été depuis quelques
-jours ; ce
qw
venoit fans dome , a-t elle
ajouté >de
fa
précipitation
a
s'habiller, ou de
fon imparience
a
m'attendre. Dans le temps
de
fa
bonne fanté,Clémentine éroic l'élégance
JDeme,
fans aucuu air d'affeél:arion. Je n'ai
jamais vu gu'une fernrne qui l'égale de ce
poté-la.
Mils
Byron paroít fentir qu'elle peut
fe
fiera fes charrnes nacurels,
&
n'cn mar–
que
pas
plu~
de vanité. Qui penfe
a
fa
pa–
rure, quand on a jeté les yeux for fon vifage?
Pour le melange de dignité
&
d'aifance dans
l'air
&
les manieres, je ne connois rien de
comparable a ces deux jeunes perfonnes.
Clém,entine m'a paru charmante. Mais
la
difpofition un peu hizarre de fes ornements,
&
quelque chofe de ¡:>lus brillant que je
ne
l'avois jamais vu dans fes yeux, ou l'on n'ad–
roirnit ordinairement qu'un doux éclat,
m'a
fait
craindre plus de défordre dans fon ima–
gipation que je ne m'y étois attendu. Cetre
idée
m'a
caufé quelquc chagrín en enuanr.