nu
CH!!V.
GRANnrs s oN.
1or
póur un ami dont
il
a rei;u tant de bienfaits?
Je me flatte qu'on n'a point aifez mauvaife
opiiúon de moi, pour craindre de hafarder
en ma préfence le nom d'nn homme
a
qui
je
dois autant de reconnoilfance que d'eíl:ime.
Dites-moi , Madame, me feroit-il échappé.
dans mes malheureux moments , quelque
chofe d'indigne de mon caraétere, de ma
fa–
mille, ou de la mode!he de mon fexe? Si
j'
ai
commis cene faute, mon creur
y
renonce; il
faut qu'en effet mon malheur ait été terrible.
Mad. Bemont fe bata de la raífurer.
Eh
bien, reprit-elle, j'efpere que la modeíl:ie
&
lareconnoilfance feront toujoursdans ce creur
aumeme degré. Qu'il me foit ¡:iermis d'avouer
que je l'eíl:ime; car j'ai ce fentiment pour
h1i :
&
jamais il ne me fera forcir de la dé–
cence. Permettez-vous , Madame ? Parlons
de luí un 9uart-d'heme; pas plus. Voici ma
monrre. C eíl: une montre Angloife, que
j'
ai
acherée dans ce delfein
~
fans que perfomie
le Cache. N'allez
pa5
me trahir. Ici, íe
d~fiant
de fa tete, elle lailfa tomber une !arme,
&
elle fortit en Glence.
Je ne vous cacherai point , cher ami ,
qne Mad. Bemont conno1t l'état de mon
ccrur,
&
qu'elle en a pitié. Elle fouhaire
que la raifon de
fa
chere amie fe rétablilfe;
elle craint tour de l'oppoíition: mais il
y
a,
dit-elle, un homme qu'elle fouhaite
a
Clé–
mentine. 11
y
a une femme.... Providence,
c'eO:
a
toi que
j'
aband.onne ma deíl:inée.
' Madamc Bcmont -raconte que deux
jours.
E
J