Previous Page  316 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 316 / 442 Next Page
Page Background

'P8

H

J

s

T

o

J ...

E "

La marquife baifant fon front , la fer.:

rant dans

[es

bras maternels, s'eíl: efforcée

de la confoler ,

&

lui a

r~pété

pluíieurs

fois, qu'elle fe porceroit mieux dans un inf–

tant. J'ai fait un mouvement pour me re–

tirer;

&

la mart¡uife m'approuvant

d'un

ligne de tete, je

[\lis

paífé dans une chambre

voifine.

Bientot Camille eíl: venue m'avenir

de

rentrer. J'ai rcrouvé

fa

maitretfe affife, la

tete appuyée fur l'épwle de

fa

mere.Pardon,

Chevalier, m'a-t-elle dit.

Ma

fanté

fe

fou–

tient peu;

je

le vois. Mais n'imporce. Je

fuis

mieux

&

pis que je n'étois: pis, parce

que

ie fens ma difgrace. Ses yeux avoient perdu

le luíl:re qui venoir d'une imagina1ion trop

~levée.

Ils éroient abattus, fombres, inon–

dés de pleurs.

· J'ai pris

fa

main. Ne vous aílligez point_,

Mademoifelle ; votre rétabliífernent appro–

che. Ces petits retours du mal, dont vous

vous plaignez

>

marquent qu'il ' touche

a

fa

fin.

J'en,demande la grace

au

cie.l. Ah! Che–

yalier

>

quelles peines }'ai cau{ees a nos

amis, ama mere;

a

vous, a tout ]e'mondeL

O

cruelle Daurana

!

Mais pourquoi · parler

d'

elle

?

Dites-moi , efl:-il vrai qu'elle foit

mortc

~

Souhaitez-vous,

m:i

chere, qn'elle

le

foit?'

lui a demandé

mere.

Oh!

non, non. Je foub:tite

qu~eIIe

vive,.

&

qu'elle

fe

repente du mal

qurelle

m.'á

fait..