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CH~V.
G1tANDISSON'.
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Je
rctour doit etre un ;iél:e de famille. Per–
!llettez que je
;11'
en rapporte
~
votre p;:re ,
.i
votre mere, a vos freres,
&
a vous-1ne1ne.–
Ce
que vous détermiRerez enfemble ,
aura
{urement ma parfaite approbation.
A
pres quelques moments de íilence;. oni,
Moníieur , je ¡;rois que vous le prene-z fort
bien. Mais, voici ma difficulté: la récom–
penfe efi: impoilible. Je ne puis vous récom-'
penfer. Malheureufement ,. le fujet com–
mence
a
pa!fer mes forces. J'ai de hautes
idées, Moníieur, de ce que je dois au ciel,
a
mes parents,
a
vous.... j'ai commencé
a
jeter
par écrir tour ce qui m'eíl: venu fm- cet im–
portant fujer: Je voudrois agir avec nobleíTu.
yous m'en avez donné l'exemple.
Il
faur que
¡e continue d'écrire mes penfées ; je ne puis
me fier
a
ma mémoire ; non, ni meme en–
~ore
a
mon ccrur. Laiífons un fujet done je
me fens trop affeél:ée.
J'
en parlerai d'abord
a
ma mere ; mais ce ne
fera pointfor
le
champ ,
&
je vais· la prier
feuleme.ntde re–
venir.
Élle eíl: paf.fée auílir&t da:ns
la
cformbre
voiíine, d'ou elle eíl: revenue avec
la
mar–
quife, qu'elle conduifoit par la: main. J'en
demande pardon
a
votre bonté, lui difoit–
elle
>
en rentrant. J'avois pluíieurs chofes
a
dire au chevalier , pendant quelques mo–
ments quej'aipaífés avec lui,
&
ríen ne m'eíl:
revenu
a
la mémoire. Je n'ai pas du me fou–
verür en effet <{e tout ce que
je n'
ai pu dire
devane ma
rn~e.
La
rnarquife
n'a
penfé
qu'a
/