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DUCHE-V. GRADISSON.

II

1ne reíl:e que pour la folitude : je fuis con–

tente avec moi-meme;

la

compagnie m'ell

devenue

a

charge ,

&

je ne fuis pas libre de

penfer autrement.

Mais d'ou pent venir ce changement,

Ma~

demoifelle, dans une perConne de votre age?

votre famille n'en cotu¡:oit pas la raifon,

&.,

c'eíhe qui l'afflige beaucoup.

Je le vois.,

&

j'

en fuis bie1i fkhée.

Aucun plaifir ne paro1t faire impreffion

fu¡,–

votre arne: vous etes d'une piété exemplaire;,

on n'a

jamais eu plus de refpell: que vous

pour.la

religion ; cependant...•

Vous

, Monfieur

!

un Anglois, un héréti–

que.... pardonnez,

íi

je vous donne ce nom ;

maisn'eíl:-ce pas ce que vous eres? Vous me

parlez de piété

&

de religion

!

Nous ne toucherons pa:s, s'il vous plait,.

a

cet arride; ce que je veux dire , Made,-

moifeHe... ..•

.-

Oui, Monlieur, j'entends ce gue vous

voulez dire-;

&

j'

avouer:ai que je (uis quel–

quefois une créature fon mélancolique : je

ne fais d'ou me viene cette altération; mais

elle eíl: réelle,

&

je ne faurois erre plus

a

charge

a

perfonne que je le

fuis

a

moi–

meme.

· Mais, Mademoifel1e, ce mal doit avoir

11ne caufe. N'eíl:-il pas étraage que vous

ne répondiez que par d:::s

foupiu~

&

des

larmes

a

la plus cendre

&

la plus indulgente

des meres ?Cependam elle n'appen;oit rien

da11s vous qui marql!l.e d:e

l'obíl:ination ou

A

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