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des filles ; mais ils font
fort
affiigés de votre
trifleífe.
'Je reconnois leur extreme bonté,
&
mon
chagrin feroit de leur caufer quelque peine.
Vous ont-ils témoigné del'inquiétude, Mon–
:fieur? Vous etes le confident de toute la
fa.mille,
&
votre conduite noble
&
déúnté–
reffée vous rend cher
a
tout le monde.
Ce matin meme ils
Ont
déploré le trille
etat dans lequel ils croient vous voir; ils
l'
ont
déploré les !armes aux yeux.
Camille, vous pouvez approcher; vous
entendrez plaider votre cauíe : approchez,
vous dis-je, venez entendre ce qu'11 femble
que le chevalier prépare : il nous épargnera·
oeaucoup de peines
a
toutes deux.
Mademoifelle,
j'
ai fini.
Non, Monfieur, je ne le puis croire. Sí
vous avez commillion de mon pere
&
de ma
mere, je
f
uis prete, comme je le dois,
a
vous
écouter jufqu au dernier mot.
Camille s'approcha.
Mademoifelle
!
repris-je d'ut1 air attendri,
digne objet de tant d'inquiétudes
!
que puis-je,
que dois-je vous dire? Mes vreux pour votre
bonheur peuvent me rendre importun; mais
commenr efpérer d'obtenir votre confiance,,
lorfqu'elle efr refufée
a
votre mere?
Que veut-on, Monfieur ? quelles vues
a-t-on for moi? Je ne
f
uis pas en bonne
fonté:
j'
érois
vive;
j'
aimois la converfation,
le chant, la danfe, le jeu, lesvifoes, &j.e n'ai
plns de gout pour tous ces amufements; il ne