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i!
Mais , Mademoifelle ,
íi
vous donniez
quelqu'explication
a
votre mere fur la mé–
lancolie qui a pris la place de votre en–
jouemenr naturel , ne vous épargneriez–
vous pas des foupc;ons qui paroi!Ienr vous
chagriner
!
Peur-erre vorre rriíl:eife vient–
elle du regret que vous avez de ne pou- ·
voir entrer dans les vues de vorre pere......
Peur-erre....
'
Des explicarions
!
interrompit-elle; enten·
drai-je toujours parler d'explications
?
Hé
bien , Monfieur ,
je
ne fois pas en bonne
fanté ,
je
me déplais
a
moi-meme ; faut-il
le redire?
Si votre inquiétude venoit de quelque
fcrupule de confcience , je ne dome pas,
Mademoifelle , ,que votre confeífeur.....
.
Il ne me rendroir pas plus rranquille: c'efl:
un homme de bien , mais
íi
févere
! (
ce
dernier mor d'un ton fort has,
&
regardant
li
Camille n'avoit pu l'enten,dre ). Il s'alarme
quelquefois plus qu'il ne devroit;
&
pour–
quoi
?
parce que ]es bonnes qualités que je
vous connois, me portent
a
juger bien de
vos principes,
&
que tour bérétique que vous
éres , je erais voir une apparence de bonté
dans vos fentimenrs.
Votre mere , Mademoifelle , me deman–
dera
íi
vous m'avez honoré d\tne partie de
votre confiance. Son caraél:ere, naturelle–
ment ouvert, lui perfoade que
rour
le mon–
de doit erre aufu peu réfervé qu'elle. Votre
pere
~
en me priant de vous exciter
a
m'ou.1