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GRAND[SSONr
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Qu'ai"ie dit qui vous étonne ? Auriez–
vous deffein •.• Mais je n'ai penfé ici qu'a
vous faire connoitre que ce n'eíl: pas d'au–
jourd'hui que je pénétre vos iníinuations ;
&
que le jour ,
íi
vous vous en fouvenez ..
ou
vous me lUtes quatre vers d'un de vos
poetes, qui contenoient une peinture íi foi:te
de la mélancolie
~s
amants, je fuppofe qué
vous aviez la malice de m'en faire
l'
applica:–
tion ; mais
íi
vous avez eu cette vue , Che–
valier, je vous aifure qu'elle étoit fans fon–
dement , comme l'importunité de csux qui
m'infultent
&
me tourmenrent fans ceíle ,
en attribuant ma maladie
a
quelque foibleffe
d'amour.
Je vous proteíl:e , Mademoifelle , que ce
h'étoit pas alors mon intentionr
Alors
!
ni
a
préfent, j'efpere.
Je me fouviens des vers; comment pour–
rois·je vous les appliquer? Le refus que vous'
avez fair de pluíieurs amanrs, l'averíion que
vous marquez pour un homme du mérite,
&
de l'importance du comte de Belvedere
>
quoiqu'approuvé de toute votre famille, font
des conviél:ions...•.
Voyez Camille, (en m'interrompant avec
précipirarion) le chevalier eíl: convaincu: j&
yous prie pour la derniere fois, de ne me plus
mfulter par vos queíl:ions
&
vos conjeél:ures
fur le meme fujet. M'enrendez-vous, Ca–
mille ? Apprenez que pour le n1onde enrier
&
pour
,to,ute
fa
gloire, je ne, voudrois p:is
qi.1
on e.uta me repr0cher de
1
¡unour.