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6

HIST0IRE

v0tre prudence: vous le nommerez

OM

ne le

nommerez pas, foivant que vous le jugerea

convenable

a

vos vues. Comptez, ma chere,

inrerrnmpit

le

marquis, que ce feupc;on eft

fans

vr:üfemblance: il efi: vrai néanmoins

que

Marcelli étoitderniéremenraBoulogne; mais

Clémentine efi: trop bien née pour s'engager

dans un commerce clandefün.

Nous étions arrivés au petit bois

de

myrte

qui eíl: derriere le temple,

&

dºou nous

en–

·tend1mes le dialogue fuivant.

Camille.

Mais pourquoi, M@.demoifelle,

pourquoi vouloir que je voes quitre? Vollls

favez combien je vous aime ; v0us avez

t.oujours pris

pl?~Úr

a

con_verfer av,ec

moi:

quelle oftenfe a1-¡e con•1nHfe? J"e

n

entrerat

poiat 'dans ce temple ,

G

v0us me

l

e dé.~

:fendez; mais

je

me puis, je

lile

dóis.

po.ii.tt

m 'éloigner.

Cllment.

Affeél:arion déplaeée. Croyez-vous

.qin'il

y

ait unylus grand tourmenr pour

moi

<].ue cette pedécution? Si vous m'aimiez, vous

11e chercheriez qu'a m'obliger.

Cam.

Je n'ai pas d'aurre paffion ni d'aucre

foin, roa ehere ma1treífe.

Cllment.

Lai!Iez-moi done, Camille ; je

me trouve mieux, lorfque je

f

uis feule ;

je

me fens plus tranquille. Vous me pourfui–

vez , Camille ; vous vous attachez a moi

c;01111me une_ombre: en vériré, vous n'eres que

l'

ombre del'obligeanteCamillequevoasétiez.

Cam.

Ma tres-chere ma1treífe

!

}e vous

fupplie....... .