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g

HISTOI1tE

une profonde révérence. La femme de

cham~

bre étoit debout, entre deux-colonnes,

fon

mouchoir aux yeux : je doublai le pas,

'Comme

íi

j'eu1fe ap_préhendé de troubler leur

folitude,

&

je paffai affez vite; mais enfurte

je rallentis aífez ma marche, pour encendre

ce qu'elles difoienr: Clémentine fe leva,

&

s'avan<;:ant

a

l'enrrée du temple' elle jera les

y€ux de' mon -coté. Il eíl: paífé, lui enten–

dis-je dire. Apprenez, Camille,

a

garder un

peu pius de difcrétion. L'appellerois-je, lui

dit cette fille? Elle répondit fucceflivement:

non, oui, non ; enfin, non, ne

l'

appellez

J?Oint: je veux· foire un tour d'allée.

A

pré–

fent, Camille, vous pouvez me laiífer .; il

ne µianque point de monde a:u jardín pour

veiller for moi; ou demeurez,

íi

e'eíl: votre

intention : peu m'importe par qui je fois ob–

fervée; feulement, ne me parlez point, lorí-

que je vous ordom1e de vous taire.

.

Elle prit une allée qui rraverfoit celle m\

j'étois ;_mais, apres un tour ou deux, me

trouvant pres d'elle,

&,_

dans le temps qu'elle

en approchoit, je la faluai refpeé'rneufement,

comrn<t dans le. deifein de me retirer pour

la laiíler libre : elle s'a

u

era'

&

je

l'

entendis

répéter

a

Camille, apprendrez-vous du che–

valier ce que c'ef\: que la difcréríon? Je lui

dis alors: pardonnez, Mademoifelle...n'eíl:-ce

pas porter trop loin la

liben~···.·

elle q1'inter–

rompit: Camille fait un peu 1'.officieufe au–

jourd'hui, Camille me tourmente. Les poeres

de votre pays, Monfieur, font-ils auíli.fevere&