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N:
,
que les notres c;ontre
l'
abus que les femmes
font de lem langue.
Les poetes de tous les pays, Mademoi–
felle' {e vantent de la meme infpiration; les
poeres, cornrne les autres hornmes, écrivent
ce qu'ils croient femir.
Oui,
Moníienr, c'eíl:
u~1
joli compliment
q
ue vous faites
a
rnon fexe.
1.espoeres, Madernoifelle, ont l'imagina–
ti
onplus belle que les áutres hommes,
&.
par
conféquem le fentimem plus vif; mais com–
me jls n'Ont pas toujours le merne droit de
vanter leur jugemenr, car cette qualité vara–
rernenr de paü· avec l'imagination , peut-erre
leur arrive-r-il quelquefois d'expliquer fort
bien les canfes,
&
de fe donner trop de car–
riere fur les effers.
Elle apperc;:ut fon pere
&
fa
mere entre
quelques orangers. Mon Dieu
!
me dit-elle,
je me reproche de ne leur avoir pas rendu
mes devoirs de tour le jour. Ne vous éloignez •
pas, chevalier : elle s'avance vers eux; ils
s'arrererenr. Vous paroiffez, lui dit le mar–
quis, en lOnverfation férienfe avec le che–
'\>alier Grandiffon. Nous vous laiffons, rna
chere, votre maman
&
moi nous retournons
au logis : ils nous quittere11t.
Jamais des parents n'eurent tant de bon
té,
reprit-elle, en retournant vers fon allée: que
je ferois coupable de n'y pas répondre
!
Ne
les aviez-vous pas deja vus, MonGeur?
Je ne faifois que de les quirrer, Mademoi–
felle; ils vous regardent comme la meilleure
A
s