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T
o r n.
E
Chere fille
!
me dir le marquis , les
larn1e~
aux yeux. Voyez-la marcher, tantot d'un
pas lent, ünrot plus vire , comme ¡>our fe
d.éfaire de
la
compagnie de Camille. Elle com·
menee¡¡ fe dégouter d'elle, parce qu'elle en
eíl:aimée.Mais quiparoit-ellevoír avec plai–
fir
?
Iiélas
!
me ferois-je imaginé qu'une fille
qui faifoit les délioes de mon creur, en put
ja¡:nais faire le tourment
!
Cependant , elle
n'en eíl: pas moins aímable
a
mes yeux. Mais
favez-vous; mon
~her
Grandiífon. que nous
ne pouvons plus tírer d'elle que des
oui
&
des
non
? Il n'eíl: plus poílible de
l'
engager
dans la rnoirn;ire converfation , pas meme
für la nouvelle langue que vous lui avez
apprife,
&
pour laquelle nous luí avons vu
rant de gout : e.(fayez de la
fair~
parler ;
mettez-la fur quelque fujet.
Ouí, chevalier,
me
$1it la inarquífe; par..:
lez-lui , faires na'itre qu,elque fujet qui foit
capa.ble de l'attacher. Nous 'l'avons aífurée
.que nous ne fui parlerons plus de mariage,
jufqu'a ce c::¡u'elle
fo~t
di(pofée
elle-m~me
a
recevoir nos propoíitions : fes yeux en !ar–
mes , nous
~n
font des remerc1ments ;
elle
nous remercie par une
r~vér¡ence,
lorfqu'
elle
eíl: debout,
.&
par une inclinationde tete,
Jorfqu'elle eíl: aílife , mais il ne fort pasun
. i:not de
fa
bouche : elle paroit ínquiette
{je
genée , lorí'que í1ous lui parlons. Voyez
!
~lle
entre dans le temple Grec? la
p~uvre
Camille lui parle
&
n'obtientpasde
r~pon(e.
}~ p~ ~rqis píl~
qu'elle nous
~¡t
vus;
av(W.;