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Beaucoup ,. Moniieur ; mais elle eil: char=
gée d'enfonts. Cependant elle n'a rien négli·
gé pour mon éducation. Avec le revenude la
fomme que mon onde m'a donnée comme
a
mes freres,
&
qu'elle
aplacé~
en
fort
bon–
nes mains , elle ·me met en état de faire une
figure hon.nete ;
&:
par mes propl:leS épar–
gnes , j6 me trouve encor.e- quelque chofe–
de reíl:e.
Excellenre
filie
!'ai-je penfé. Comment
toro
frere Edouard ofe-r-il dire que les femmes·
fom un fardeau ?Elles dom l'éconornie efl:
G
fopéi;ieure
a
celle des hommes.
Votre onde, Mademoifelle, n'a pasman–
qué de honré pour vous , puifqu'il vous a·
Eartagée comme vos Iteres. C'eíl: ce
qu'í~
fair encore dans fon teíl:amenr;
&
comptez·
que moi qui le repréfente, je fuivrai fes
in–
rentions dans cette égaliré. Mais vous de-
nanderai-je , comme vorre onde l'auroit
fait, s'il
y
a quelque homme de votre con–
noilfance auquel vous donniez la préférence
fot
les aurres.
Elle ne m'a·
point
répondU. Elle a
brulfé:
les yeux,
&
fes ma:ins ont recommencé
a
rirer
les fils de fon mouchoir. J'ai'appellé fon frere
Edouard,
&
je lui ai demande s'il connoif–
foir
les inclinarions de
fa
fa:ur? Pourquoi les
remmes, mon cher-doél:eur, rougilfenr-elléS'
d'avouer une louable affeél:ion? Que trou–
vent-elles de honteux dans l'amour, lorfqu'il
1tíl: réglé par l'honneur
&
la difcrétion?
M. Edol:lard·m'a fait I!hiíl:oire des-amonrs.