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GltANDISSON.
fj't
itemeurée ouverte. Je
l'ai
priée de s'aífeoir,,
&
je me
Cuis
at1is pres d'elle, fans ceífer
de
tenir
fa
main dans la mienne. leí , chere
Mi(s
, luí a:i je dit , vous devez. me regmder–
comme l'exécuteur de votre onde, c'eíl:-a–
dire , co1mne un ami qui le repréfente. Si
vous aviez ce cher onde devant vous,
&
s'il vous preffoit de lui dire ce qui peur
vom rendre heureufe, en vous a:ffurant qu'i1
dl: difpofé a vous
l'
accorder , ne lui ouvri–
riez-vous pas votre creur? Je vous demande
la meme franchife pour moi.
11
y
a cene
différence, que votre onde avoit de juíl:es
reffentiments contre votre pere , quoiqu'il
les ait portés ttop loin en les érendant juf–
qu'a des neveux innocenrs ,
&
que moi ,,
qui Cuis revecu de rout fon pouvoü-, je n'ai
qu'une íincere envíe de vous fervir, relle.
qu'il l'auroit eue dans une plus heurenfe fup–
poúrion. Dites-moi done ce que je puis fuire
pour vons.
Mifs Da11by a pleuré. Elle a bailfé la vue.
Elle a tiré des fils de fon mouchoir ; mais je
n'ai _pu rirer de répm:1fe que de fes yeux
qu'elle a levés une fois vers le ciel.
Ex¡:i1iguez-vous , ma chere Mifs, je ferois
au défefpoir de
vous
ch1griner ; donnez-moi
~uelque
connoilfanc.e de vorre íituation
>
a·
l exemple de vos freres. Demeurez - vous.
avec l'un des <l'eux ?
Non , Moníiem , je demeure avec
wie
1anre , fceur de
ma mere.
.A-t-elle d.e
la
bon.téP"ur
vous.'