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DU CHEV. GRANDISSQ.N.

19

Leur fceur a fait

apr~s

eux la meme décbra–

tion. M. Sylvefl:re, comme élevé par cene

fcetie de r:ecor.rnoiífance ,

a:

dit , les larmes

aux yeux ' qu'il alloit etre impatient ' ju[–

qu'a ce qu'1l eut mis ordre

a

fes affaires.

>

& trouvé l'occaíion d'imiter une aéhon qui

porroit

fa

récompenfe avec elle.

Si , dans une condition privée , mon cher

doéCeur, l'exemple d'un funple bienfait a la

force d'ennoblir le creur de quatre perfonnes

qui n'avoient d'ailleurs aucune apparence

de ba!feífe

,

quels effets ne pourroit-on pas

attendre de celui des prioces

&

de tous ceux

qui jouiffent d'une fortune extraordinaire.?

Cependant je n'ai rempli, comme vous le

voyez, que le devoir de

la

jufüce. Je n'ai

ríen donnéqui m'

a~partint,

avant le pouvoir

dont ce teftament m'a revecu; & peut-etre

a-r-il été remis enrre mes maim, comme une

nouvelle épreuve de l'intégrité de mon creur.

Mais queUe eíl: notre foible!fe , mon cher

ami ,

fi

nous fommes capables de nous faire

l!n mérite

&

un fujet de joie d'avoir évité

llne mauvaife aél:ion

!

En nous quittan{, j'ai prié les deux freres

de m'informer du

focc~s

de leurs négocia–

tions; &' je leur ai dit que , de quelque

mat">iere qu'elles puífent tourner, je pren–

drnis la voie

la

plus courte pouF faire re–

mettre entre leurs mains & celles de leur

fceur, tous les titres qui peuvenr leur alfurer

la:po!fe11ion de ce qui n'apparcient plus qu'a

eux. Ce n'eft

pa~

fans

pein~

que je les

sil

!"'