DU CHEV. GRANDISSQ.N.
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Leur fceur a fait
apr~s
eux la meme décbra–
tion. M. Sylvefl:re, comme élevé par cene
fcetie de r:ecor.rnoiífance ,
a:
dit , les larmes
aux yeux ' qu'il alloit etre impatient ' ju[–
qu'a ce qu'1l eut mis ordre
a
fes affaires.
>
& trouvé l'occaíion d'imiter une aéhon qui
porroit
fa
récompenfe avec elle.
Si , dans une condition privée , mon cher
doéCeur, l'exemple d'un funple bienfait a la
force d'ennoblir le creur de quatre perfonnes
qui n'avoient d'ailleurs aucune apparence
de ba!feífe
,
quels effets ne pourroit-on pas
attendre de celui des prioces
&
de tous ceux
qui jouiffent d'une fortune extraordinaire.?
Cependant je n'ai rempli, comme vous le
voyez, que le devoir de
la
jufüce. Je n'ai
ríen donnéqui m'
a~partint,
avant le pouvoir
dont ce teftament m'a revecu; & peut-etre
a-r-il été remis enrre mes maim, comme une
nouvelle épreuve de l'intégrité de mon creur.
Mais queUe eíl: notre foible!fe , mon cher
ami ,
fi
nous fommes capables de nous faire
l!n mérite
&
un fujet de joie d'avoir évité
llne mauvaife aél:ion
!
En nous quittan{, j'ai prié les deux freres
de m'informer du
focc~s
de leurs négocia–
tions; &' je leur ai dit que , de quelque
mat">iere qu'elles puífent tourner, je pren–
drnis la voie
la
plus courte pouF faire re–
mettre entre leurs mains & celles de leur
fceur, tous les titres qui peuvenr leur alfurer
la:po!fe11ion de ce qui n'apparcient plus qu'a
eux. Ce n'eft
pa~
fans
pein~
que je les
sil
!"'