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chrétienne, & au ferment folemnel que
le
jeune homme avoit
fait
de prendre une
meilleure conduite : d'autant plus qu'o11
avoit remarqué ju{qu'alors, que perfonne
n'avoit tant d'afcendant
f
ur
lui
que le
doc~
teur Barlet.
Ils étoient toµs deux
a
Turin , lorfque
le chevalier 6Í:andi1fon , qui avoic paffé
quelques mois en France , arriva pour la
premiere fois dans cette ville. Son
age
étoit
d'environ dix-huir ans. Il n'étoic pas mieux
en gouverneur , que le doél:eur Barlet en
éleve, quoiqu'il eút re<;u le fien de milord
W .... fon onde. Quelques jours de réú–
<lence faifoient ol:iferver dans chaque lieu,
que M. Creu{er
&
le jeune chevalier
fai–
foient r office l'un1qe l'autre; c'eíl:-a-dire,
que le jeune homme avo
it befoin de toute
fa
prudence, pour rt!íiíl:er al.IX rnauvais exem–
ples d'un vicieux perfonnage, qui cherchoit
a
luí infpirer le golit de la débauche, dans
la
vue de [e délivrer de {es remoncrances,
ou d'empecher qu'il ne fit des plainces
a
fon
pere. Le
~hevalier
Grandi.ITon forma une
éttoite amitié avec le doél:eur BarJer ,
&
M. Creuíer ne [e lia pas moins ét:roitemenc
avec M. Lorirner. La vertu & Je vice eurent
le meíne pouvoir ' pour former ces deux
liaifons.
·
Creuzer& Lorimer ne
[e
quictoiencpoint,
jnalgré les efforts que le doél:eur faifoit .con–
t:inuellement pour les féparer. Ils donnerent
'1<ins plufieurs exces , dont l'un
fit
aífez d'é-
'lar