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Cn~v.
Gn.ANIJt!'lsoN': .
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une qui contenoit diverfes obfervations
,
Lorimer avoit déíiré de la garder un jour
c;¡u deux ,
i.l
fe háta de la tranfcrire ,
&
de
l'envoyer
a
fon pere, qui lui avoit demandé
pluíieurs foisquelque marque du fruir qu'il
riroit de fes voyages. Ledoél:eur fur extreme–
ment furpris ele recevoir des félicitatio1)s du
pere, fur les progre$ de fon fils , avec quel–
que reproche des plaintes qu'il f:ufoit quel–
quefoisde fon indociliré. "J'avois peine
a
me
" perfuader , lui écrivoit ce pere crédule ,.
que mon fils ne fUr capable de ríen. Je vois
,, qu'il ne lui manque qu'un peu d'applica–
" tion "· Et pour l'encourager, il donnoir
ordrequefapeníion fütaugmentée dudouble.
M. Barlet devina une partie de la vériré ,
&
n'eut pas de peine
a
rirer de fon éleve,
l'
aveu
d'un artífice, pai; lequel il faifoirgloired'avoir
trompé fon pere. Unjuíl:e fcrupuleobligea le
doél:eur d'écrire au!Iitot
a
Londres, pour
épargner au pere une dépenfe contraire
a
fes
vérirables vues. Lorimer, furieux de cequ'il
nommoit une trahifon , chercha l'occaíion de
fe
venger. 11 étoit lié avec une courtiíanne
,
fameu(e par la ruine de vingt jeunes voya–
geurs, qu'elle avoitengagés dans fes pieges;
&
déja irrirée conrre le doél:eur, qui avoit
1nis tout en ufage pour rompre cette
liai–
fon. Entre pluíieurs ouvertures qu'elle luí
propofa, il choiíit celle de fuborner un des
efpions de l'état, ¡:>our accufer le doéteur
d'avoir
t~nu
des difoours
inju~ieux
au gou-:
B
2
,
..