Table of Contents Table of Contents
Previous Page  237 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 237 / 392 Next Page
Page Background

nu

Cn~v.

Gn.ANIJt!'lsoN': .

17

une qui contenoit diverfes obfervations

,

Lorimer avoit déíiré de la garder un jour

c;¡u deux ,

i.l

fe háta de la tranfcrire ,

&

de

l'envoyer

a

fon pere, qui lui avoit demandé

pluíieurs foisquelque marque du fruir qu'il

riroit de fes voyages. Ledoél:eur fur extreme–

ment furpris ele recevoir des félicitatio1)s du

pere, fur les progre$ de fon fils , avec quel–

que reproche des plaintes qu'il f:ufoit quel–

quefoisde fon indociliré. "J'avois peine

a

me

" perfuader , lui écrivoit ce pere crédule ,.

que mon fils ne fUr capable de ríen. Je vois

,, qu'il ne lui manque qu'un peu d'applica–

" tion "· Et pour l'encourager, il donnoir

ordrequefapeníion fütaugmentée dudouble.

M. Barlet devina une partie de la vériré ,

&

n'eut pas de peine

a

rirer de fon éleve,

l'

aveu

d'un artífice, pai; lequel il faifoirgloired'avoir

trompé fon pere. Unjuíl:e fcrupuleobligea le

doél:eur d'écrire au!Iitot

a

Londres, pour

épargner au pere une dépenfe contraire

a

fes

vérirables vues. Lorimer, furieux de cequ'il

nommoit une trahifon , chercha l'occaíion de

fe

venger. 11 étoit lié avec une courtiíanne

,

fameu(e par la ruine de vingt jeunes voya–

geurs, qu'elle avoitengagés dans fes pieges;

&

déja irrirée conrre le doél:eur, qui avoit

1nis tout en ufage pour rompre cette

liai–

fon. Entre pluíieurs ouvertures qu'elle luí

propofa, il choiíit celle de fuborner un des

efpions de l'état, ¡:>our accufer le doéteur

d'avoir

t~nu

des difoours

inju~ieux

au gou-:

B

2

,

..