DU
CH!!V.
GRAND1SSON.
JI
Athenes , fans avoir le doél:eur hors de péril,
-&
qui n'avoit pas ménagé fes foins ni
fa
bourfe, pour obrenir_que la fentence.
~ut
fufpendue. Tel fut le ciment de leur ammé.
Elle avoit commencé entre les deux jeunes
gens par le rapport de leurs caraél:eres. C'eíl:
a
leur honré que M. Barlet doit l'honneur
qu'ils luí font rous deux, de le traiter comme
un pere;
&
fon plus grand plaifir, jufqu'a
ce jour, eíl: d'écrire
a
M. Belcher tout ce
qui concerne la'vie
&
les aél:ions d'un hornrne
que l'un s'efl: propofé pour modele,
&
que
l'aurre regarde comme la gloire de l'efpece
humaine.
º
Ledoél:eurignora, pendant quelque ten1p5',
la parr que Lorimer avoit eue
a
fon malheur.
Ce jeune infenfé avoit écrit en Angleterre,
dans les termes du
plu~ ..
·
hagrin , le dan–
ger mi fon .
ide é
mbé parmi les
rurcs;
&
{
pere avojt pris roures
les
mefures qu'íl avoit pu, dans un
Íi
gi:and éloi–
gnement , pour faire donner du fecours au
doél:eur ; mais
il
y
a beaucoup d'apparence
que ce fecours feroit arrivé trop tard.
Comme le pere ne pouvoit deviner que
fon fils eut part au complot)
a
peine em-il
appris l'heureufe délivtance de M. Barlet ,
qu'il le conjura de ne point abandonner fon
fils
a
fes ma:uvaifes inclinations. Le doéteur,
auffi éloigné de faire romber fes
foup~ons
f
ur fon éleve , ne
fit
pas difficulté de re–
tourner
a
Venife, par compaffion pour le
pere
&
le
fils.
I1 eut bea!lcoúp de peiae:
a
D
4