DU CH!!V.
GRANDISSON~
J.t
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prétend qu'il rn'a rrouvée plus maigre
&
plus pale que je ne le íuis ordinairement.
Peut-etre ne fe trompe-r-il pas. Je fuis quel–
quefois dans des agirations. •.. Je ne me re–
connois pas moi-meme. Sir Charles eíl: agité
auíli par le rerardement de quelques nou–
velles qu'il attend des pays érrangers. S'il
y
.avoir quelques défaurs , quelques imperfec–
tions
a
lui reprocher '
il
me femble que je
ferois plus rranquille. Mais ne rien apprendre
qui n'augmente
mon admiration pour lui;
&
me trouver
ú
fenúb.leaux aélions héro1-
ques, en vériré
, ma chere.... Ajoutez que
M. Deane ne fe laffe point de
l'
exalrer ;
&
qu'au lieu de blamer mes fentiments ,
il
les
ioue ;
il
va jufqu'a m'en faire un mérire.
Savez-vous, ma che,re, qu'il me croit digne–
de lui
?
Digne de
fü
Charles Grandilfon
!
Pourquoi ne m'a-r-il pas fait des reproches
?
Pourquoi n'a-r-il pas entrepris de me dif–
fuader? Tant de difproponion entre le mé–
rire, entre la for-tune
!
Un homme qui con–
no'it
ú
bien
J'
emploi des richeffes
!
Les Indes,
ma chere ' devroienr erre a
hu.
Quelle figure
il
feroit fur le treme! Ce n'efr pas une ame
comme la fienne , que le pouvoir feroit ca–
pable de corrompre. Céfar, a dit le doél:eur
Barler , en parlant de lui devanr M. Deane,
n'avoit pas plus d'ardeur
a
détruire ' que
6.r
Charles Grandiffon
a
réparer. Les yeuic
d'Emilie ont paru s'animer
a
cette expref–
fion ;
&
dans
fa
joie , elles les a promenés
péreme¡1t
for
t,:>tJte
l'á1Tembl~e
,
comm~
: