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t

forcés au filence. Leur

f

reur a pleuré encore;

&

lorfque j'ai quitté

fa

main, en prenant

congé d'elle, elle a preffé auiii la mienne;

mais avec une modeíl:ie

&

les marques d'une

douce confuúon , qui inontroienr que la re·

connciffance , dont fon creur étoit pénétré,

l'élevoit au deifos des formaÜtés de fon fexe.

Le bon procureur, auíii touché que s'il avoit

eu part au bienfait,

a

joint fes bénédiét:ions

a

celles des deux freres.

Vous

fa

vez

a

préfenr

>

mon cher d.oéteur,

quelles ont été mes occupations

ce

foir.

Ce

n'eíl: pas le temps de ma vie que

j'ai

le plus

mal employé.

Je ne fais, chere Lucie, ce que vous pen·

ferez aprts avoir lu cette lettre. Mais vous

ne me demanderez point compre de l'effet

qu'elle

a

produir fur moi.

J'aurois du vous dire plutót que

j'ai

re~u

aujourd'hui la vifire ele

M.

Deane, mon

cher

parrain.

Il

eíl: venu nous demander

ir

díner,

pour fe rendre ce foir

a

Londres. Les clames,

milord

L....

&

Je doél:eur Barler

font

charmés

de cette vifire. Cependant le plaifir qu'elle

rn'a fait eíl: melé de peine. Mon parrain

m'a

prife

a

l'écart.

Il

m'a

preífée avec

tanc

de

force! Sa curiofiré m'a paru rrop vive. Je

ne

lui en ai jamais tant vu pour connoiu-e les

fecrets de mon creur. Mais il doir

fe

louer

de ma franchi[e. Je ne me [erais pas

par·

donné d'en manquer pour un ami

a

qui

j'ai

tant d'obligation. Cependant,

je n'ai

pas

CQ

peu de peine

a

la

fatisfaire.