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nv

CHEV.

GRANn 1rss o N;

;7

dois faire vreu d'amour & d'honneur. Je ne

veux me marier que pour erre w1e tres-bonne

&

tres-honnete

femme~

Ne dois-je pas

j

urer

l'

obéiffance?

Et

m'expot:;erois-je a violer mon

ferment? Iln'y a done pointde

coníid~ration

qui puiffe me faire prendre un homme, dont

le peu d'efprit&dejugement foit capablede

me faire chanceler

dan~

l'

obfervation de mon

devoir, & qui , ne fuivant

peut-~tre

que les

caprices d'un efprit borné, me donneroit des

ordres auxquels maraifon neme permettroit

pas d'obéir. Il efr doux & honorable pour

une femme de foumettrefonjugement, dans

les chofes meme indifférentes, a celui d'un

homme qui aplus de fageife&d'efprit qu'elle;

mais íi ces qualitésmanquenrafonmari, elle

efl: _portée

a

douter du moins de que! coté

eíl:

la raifon, & ce doute eíl: le premier

ras

vers la diminution du refpeél:, qui entrame

a

fa

fuite la défobéi.ífance & la révolte.

Je remarquai tour d'w1 coup que M.

Fouler me regardoit avec diíl:inél:ion. Une

femme , diroit ici mon onde, eíl: toujours

prompte a faire les découverres de cette na–

ture. Mais

a

table , ou nous étions , tout le

monde s'en appen¡:ut. Il revint le jonr

fui–

vanr; & fans faire la moindre queíl:ion for

rna fortune ,

il

s'

ouvrit a M

ad. Reves, en

lui demandant

fa

protelti.on

. A la vérité

,

il n'oublia pas fes

propres a

vantages;

&

je

ne lui en fais pas un reproche, puifque per–

fonne ne les lui difpure. Mais

ou

eíl: l'homme

ti~he,

qui ne cornmence p\ls) dans ces

occa~