DU CHEV. GRANDISSON.
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I{
me fitla graced'ajourer ,que fans erre capa.–
ble de r.irer va.nité d'u no,mbre de mes amants,
il
éroitnaturel que tant de propofüions m'euC–
f:ent rendue plus.chfficile,
&
que la généreufe
ctonfiance de ma famille fembloit avoir aug–
menté cette difpoíition. Enfirr, lorfque je
lui a.i dit , a continué M. Reves, que votre
fortune -excédoit
beaucoup ce que fon onde
défüoit pour lui
da.nsune femme ,
&
que la
liature, autanr·
que l'éducation, vous avoit
donné un tour d'
efprit férieux;
e'
~fl:
trop
,
s'efr-il écrié, c'efl:
tropel.a.nsune meme per–
fonne.
Al'
égard de
la fortune,
il
fouha.iteroit
que vous n'euffiez pas un fou, pour vous
oftrir la fieime ;
&
vorre confenrement le
rendoit le plus heureux de tous les hommes.
J'a.i fait des plaintes
a
M.
'Reves de l'ex–ce
ilive prévention quiparo'it
v
ifiblementda.nsle
portra.itqu'il a fait de moi.
SW:ement, luía.i
-je dit, vous
n'
avez pas prmnís vos bons
offices
a
M.
Fouler ; car , en fuppofanr que
je mérite une parrie de vos éloges,. n'auriez–
vous pas du, pour fon propre intérer, con–
fulrer un peu mes difpofitions, avant que de
me
repréfenterfous
w1
jourfica
pabled'échauf-.
fer les fie1111es
?
Si nous étions
da.nsun fiecle
.ou les hommes fulfent moins a
guerris contre
l'amour, vous l'expofariez
a
des peines
fort
·vives;
&
moi,
qui ne me fens pas difpofée
au
moindre re
tourpour fes fentiments , vous
me mettriez
da.nsle cas de lui devoir de la
pitié
1
lorfque
je nepoulTois lui rien accorder
.te
plus.
M.
Revers
m'a
répondu que le
lan--!