Previous Page  67 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 67 / 408 Next Page
Page Background

bu éHEV. GRANDissoN.

45•

• Miladi Pen nous a recu avec une extreme

polite!fe. Elle avoir déja 'compagnie; elle m'a

'1'réfentée avec des éloges flatteurs. Vous ren–

<lrai-je compre de l'irnpreffion que fes con–

vives ont faite ' fur moi ,

&

de ce que

j'

ai

obfervé dans le cours dela fete? 1v1ifs

Ancillon

efl:

la prerniere qui

[e

préfente a ma plume.

Elle m'a paru fort jolie , mais fiere , affeétée·

&

remplie d'elle-merpe. La feconde eíl: mifs

,Olemer,

a

laquelle

j'

ai trouvé ,' fous une phy–

.:fionomie commune , un jugement admira–

·ble , enrichi de beaucoup de leéture ;

& ,

quoiqu'elle n'ait aucun avantage a tirer du

dehors, j'ai remarqué que, dans

l'

opinion de

tour le monde , la culture de fon efprit lui

faifoit obrenir lapréférence fur mifsAncillon.

Une troiíieme, qui fe nomme mifs .Barne–

velt, m'a paru joindre aux traits d'un vifage

d'homrne , une ame

fort

bien affonie ; car

.elle a le regard dur ,

l'

air libre

&

hardi , le

ton fier, fur-tout lorfqu'on eíl: d'une autre

opinion qu'elle;

& ,

dans toures les occa–

íions, elle affeéte un mépris pour fon fexe, qui

fait admirer qu'elle daigne poner une coiffe.

LeshommesétoientM.

Walden&

M.

Sim–

ple;

le prernier, nouvellement forti d'Oxfort,

fort

bien partagé du coté de la naiífance

&

de

la fortune , rnais difficile , enteré de fes opi-

11ions,

&

rnéprifant taus ce'ux qui n'ont pas

recu leur éducation dans une univeríité. M.

Sit~ple

eíl: un hornme fort dome, que ce ca–

.raél:ere, joint peut-etre a fon nom, expofe un

peu

a

la

raillerie de.fes connoiífances ' quoi"