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nu C1-l1':v.

GRAl'ln1sso.N:

a pris pour lui. Mais, depuis _fon

ma~i~ge;

il

eíl: devenu parleur, audac1eux, dec1úf;

il a mauvaifeopinion de tout notre fex'e :

&

ce qu'il

y

a de pis,

il

n'en a _pas une meil–

leure de fa femme, pour la préférence qu'elle

luí a dounée.

Il a marqué beaucoup d'attention pour

moi, mais de maniere

a

faire penfer que

je devois me croire"fort honorée del'appro-

bation d'un

fi

bon juge.

·

Moníieur Barnel eíl: un jeune homme

qui [era toujours ieune, ou je fuis trompée.'

Je ne l'ai pris d'abord que pour un far. 11 a

commencéavec affeél:ation par quelques trairs

affez

judicieux, quoique des plus communs.

Une heureufe mémoire, qui rend capable

de fe faire honneur de l'eíprit d'autrui, efl:·

une forre de mérite. Mais , lorfqu'il a vciulu

marcher feul, il luí eíl: échappé bien des

chofes qui ne peuvent forcir de la bouche

d'un homme fenfé. Ainfi je prononce har–

diment fur luí. Cependant ,

a

juger par les

feuls dehors ,

il

peut paífer pour un de nos

jeunes gens du l:lel air. 11 fe met fort bien>

& ,

s'il a quelque gout!, e'eíl: pour la parure:

mais il ne !'ignore point: car il nous a vanté

pluíieurs parties de la fienne,

& ,

lorfqu'il

en a trouvé

l'

occafion,

il

eíl: toujours tombé

fur le meme point. Ce qui acheve de le

peindre pour moi, c'eíl: qu'aufli fouvent que

la converfation a pris un tour férieux ,

i}

s'eíl: levé de

fa

chai[e, en fredonnant un

.air

Italien, quoiqu'il

s'y

enreñde fort peu •·

B

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