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pas le pied hors de fa porte, fans voir groílir

le nombre de fes counifans.

'

Man onde fe défioit done de ma tete,

-&

ne me croyoit pas capable de fourenir le

vol que l'indulgence de mes autres amis me

faifoit prendre. Il eíl: vrai, ma chere Lucie,

que notre fexe

fi'

a que ttop de peRchant

a

fo

croire fiatté , par des a_rparences d'admi–

ration de la part de

l'

autr~

; mais je me fuis

t:oujours efforcée de m'élever au deífus de

ce fol orguei1par les confidérations fuivantes.

La fiatterie eíl: le vice -co1._11rnun des hommes.

Ils ne cherchent

a

nous élever , que pour

nous faire tomber dans

l'

abaiffement ,

&

.pour s'exalte r enx-memes fur la ruine de

1'

orgueil

qu~ils

trouvent en nous ,

&

qu'ils

.ontl'art<ile f1ous infpirer. Comme l'humilité

brille avec plus d'éclat da-ns les aurres con–

ditions, c'eíl: ame femmes les plus expofées

a la flatterie

~

qu'elle fair auHi le plus d'hon–

neur. Celle qui s'enfie des louanges des

hommes, fur les avamages perfo1111elsqu'elles

paroi!fent lui fuppofer, réponda !eursvues,

&

fe1nble reconnoltre qu'elle doit

fa

princi·

pale gloire

a

leur admiration ;

&

e efl:

fe

rabaiífer autant qu'elle-lesreleve. Les

femme~

n'ont-elles pas re<¡-u du

ciel

une ame capable

des plus hautes perfe&ions ? Pourquoi

fe·

roient-elles plus ardentes

a

cultiver oelles du

corps? La fleur de la jeuneífe dnre pett

d'années: pourquoi n'afpirerions-nous

pasa

des biens dom la p_oífeffion donfleroit de

la