nu
C1nv.
GRANDI s soN.
l.J
~mes
amis, qui m'ont ordonné, comme
vous favez , de leur donner de mes .nou–
velles au premier moment de narre arrivée,,
&
de vou
s adreffer or<linairement mes let–
tres; mais
da.nsw1
efpace íi court , que puis·
je avoir
a
vousmarquer? Man appartemei:it
efl: d'une élégance extreme; un petit cabinet
de livres
fort
bién choiíis, en fait le plus bel
ornement pour moi ,
a
l'exception néan–
moins de mes plurnes
&
de man enere, aux–
quelles je ne dais rien préférer, puifqu'elles
'me doivent [ervir
a·
procurer quelque amu–
f
errient au chateau de Selby , par man petit
babi! ' qu'on y eft accoutw11é
a
fouffi:ir avec
tant d'indulgence.
..
Je vous demande votre hénédiél:.ion, ma
chere
&
re[peél:able grand'maman; je vous
demande
la
votre , ma bonne tante Selby ,
&
fa
vorre' man cher & u-es-honoré onde,
a
qui man abfence va peut-fare oter le plai!ir
que vous preniez quelquefois
a
tourmenrer
agréablement votre Henriecre ; mais je ne
me erais pas quitte de cette petite guerre
clans l'éloign_emenr.
Vous , ma chere Lucie , contínuez de
m'aimer autant que je m'efforcerni de mé–
riter votre affeé"...ion ,
&
ne me laiílez poinc
ignorer 1'.état de notre chere Nancy. Mon
cceur faigne pour elle ; je me ferois cru
tour-a-fait inexcufable,
{i
j'érois venue pa fer
trois mois
a
la ville , fans lui avoir ré.Jété
>
de ma propre bouche,º1es 'lffurances dé man
runirié,
&
celles..du vifintéret que je
pren~