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o

1 Il

1!

tneme. Qui n'a pas quelque chofe a redoutet

de fon amour-propre? Je ne dourenullement

que M. Greville n'ait fouhaité que je viífe

fa

lettre ;

&

cene idée me do1111.e une forre

d'indignation conu·e moi-meme.

11 fem

ble

que

cet

homme-la ait découvert da.ns .ma

conduite quelques fauces que je ne HJ.e par–

donnerois pas ,

fi

je les connoiffois ,

&

qui

}ni

Ont

donn€

l'

efpéraBCe de Féuffrr en me

traícmt comme une folle.

J'efpere que lui

&

les aurres ne me fui–

vront point

a

la ville )" co.mme ils paroiífent

m'en menacer;

&

s'ils 1e font, je ne les ver–

rai aífurément que lorfqu'il me fera impof- ·

fible de les éviter ; cependant leur marquer

la

deífus de l'ínquiécude , ou les prier de

fe

difpenfer du

voya~e

, ce feroit 1ne metcre.

dans le cas de leur avoir obligation de la

complaifance qu'ils auroient pour mes vo–

lontés_

II

ne 1ne

c

oi.wi.en.t po

.int de leur faire

des loix de

cette occa f

i.on, puifqu'ils met–

troienr leur

fom:ni.ffion a tro

p haut

prix ,

ou·

qu'ils feroi.ent peut-etre c.:apables de fe faire

un mérite de Ieur pailioH. pour me refufer.

Cependant je ne

2u

is. fuppor

ter de les voir

obllinés aúúvre

ainfi

tousm.es

pas. Ces hom··

mes , ma chei:e, pour peu

d

:

a-vaHtage

qu~

nous leur donnafiio'ns fur nous, exerceroient

plus de tyrannie fur norre liberté que nos

plus féveres parenrs ,

&

fans

autre motif réel

que leur_propre fatisfaél:i.on; au lieu que nos

parenrs

les

plus defporiques, n'ont

.ea

vue.

que notre

bien,

quoique

leurs.

imprudente.$.