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J)U

CH!!V.

GRANDISSON.

1.f

uraél:eres ; e-n rroiíieme lieu , de vous ap–

JJrendre , jufques dans

l'

origine , tous les

foins, toutes les flaneries, & jufqu'aux té–

qioignages muers de di!hnétion ; ce font les

termes de ma rapte, qui pourront étre adref–

fés a la jeune perfonne que vous honorcz

d'une

fi

tendre amitié.

Vous fouvenez-vous de la réponfe que·

mon onde

fir

au dernier de ces trois anides?

Je veux la répéter ici, pour lui f.tire voir

que

[es

bons avis ne foront roint oubliés.

La vanité du fexe, dit-i

a

l'aífembl~e,,

ne _permettra point qu'il échappe ríen de

cetre nature

a

notre Henriette. Les femi:nes,.

continua-t-il, fe prodiguent

{i

librement aux

y~ux

du public, dans mures les parties,

de

~a

ville, qu on

y

cherché beaucoup plus a v01r

de nouveaux vifages, qu'a jouir du pl.aifir

d'en voir de beaux, pour leíquels bdmi–

ration eíl: ufée par l'habirude. Henriette porte

fur fes joues, avec la Heur de

la

jeune.ffe, une

honnere íimpliciré , qui peut attirer fur elle

l'attention qu'on a pour une novice. Mais

pourquoi luí remplir la tete d'idées de con–

quétes

&

de galanteries? Les femmes, ajouta

mon onde, s'offrent dans les aífemblées pu–

bliques , en ordre

&

en rang , comme dans

·un marché. De ce que trois ou quarre étour–

dis

efe non;e canton p::iroiífent avoir queiques

vues fur elle, comme des marchands qui en–

chériífent l'un fur l'aurre clans une veme,

vous concluez qu'a Londres elle ne mettra.

Tome l.

B