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~!t

HtS'TOllt~

eas capable de

fe

laiífer éblouir par

un&

huífe_gloire , ni refroidir par une fauffo

honre. Il nomme ces deux en;eurs, les

grands

pieges de

fa

vertu. Quel homme , chere Lu,.

cie

!

quelle fublünité d'ame

!

Er

q_uell

e fem–

me, que celle qui eft capable de

fui.re

toure¡

ces diilinébons entre les grande

s qual

irés de

fon frere

!

Mais que fuis-je , moi , fi je me

compare

a

l'un ou

a

l'autre? Cependant

j'ai

mes admirateurs. La plus défeéfoeufe créa–

ture a peut-erre les fiens parmi fes infé–

rieurs. Un peu de bon fensdevroir

nou~

r:p–

¡:ieller

a

ces utiles comparaifons;

&

ne

fuflit·

il pas de lever les yeux au deífus de nous .pour

obrenir la grace de l'humilité ?

Cependant il me femble , rna chere, gue

fir Charles n'eft pas auffi indé_pendant de

l'opinion d'autrui, que

fa

freur

fo

!'imagine,

lor[qu'elle aífure que la regle de

fa

vie efr

dans fon propre creur. Premieremenr,

il

n'eft

pas ennemi des modes. Il les fuit, quoiqu'a

Ja

vérité fans affeétation; mais il eíl:.roujours

mis richement,

&

fa

noble phyfionomie en

tire un nouveau luíl:re. La vivacité qui éclate

dans fes yeux , femble

fe

communiquer

a

toute

fa

figure. Jenny m'a diren fecrer,,qu'il

porte l'-admiration foi·r lpin pour les belles

fe111mes. Ses équipages fonr d'un goót recher·

ché , qui vienr moins de

l'

amour du falte,

que d'une forre d'émulation qu'il veur inf–

pirer , ou donr il eíl: aífez rempli lui-memc

pour ne vouloir céder

a

perfonne. On le voit

tar~ment

voyager

fans

UJl<:

fujre nombreufe,

.

&,