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fa
politelfe; cependant, fi on lui en connoif–
foit moins , une veine de raillerie , qui lui
eft comme narurelle, pourroit faire craindre
pour le repos de ceux qui vivent avec elle.
Mais je fuis filie qu'elle eíl: franche, ouverce,
d'une humeur agréable;
&
l'art qu'elle a de
faire tourner tout le mérite qu'on lui attri–
bue
a
l'honneur de fon frere) doit faire juger
qu'elle n'eíl: pas moins humble
&
moins mo–
dell:e. I1 n'y a pas long-temps,
G
l'on s'en
rapporte
a
elle) qu'elle a pris du gout pour
la leél:ure; mais je fuis portée
a
me défier de
tout cequ'elle dita fon défavantage. Elle pré–
tend qu'elle étoit trop gaie
&
trop légere,
pour
fe
réduire a des amufements fédentaires.
Cependant on s'appen;oit, lorfqu'elle
y
penfe
le moins, qu'elle efi: verfée dans l'hiíl:oire
&
lagéographie. Elle ne défavoue J:?Oint qu'elle
ne Cache
fort
bien la 1nufique ;
fa
f~mme
de
chambre, qui prenoit plaiíir ; pendant les
foins.qu'elle m.'a rendus,
a
me faire l'éloge
de fa ma!treífe, m'a dit qu'elle fait parfuite–
ment le &ancois
&
l'italien ; qu'elle écrit
avec tour l'agrément poffible,
&
qu'elle
fe
fuir adorer par fon efprit, fa difcrétion
&
fes
manieres obligeantes. Elle lui attribue un
autre mérite, dont je me réjouis, pour l'hon·
neur de mifs Clemer
.&
de toutes les jeunes
perfonnes qui aiment la leél:ure; c'efi: d'en–
tendre admirablemem tout ce qui regarde ,
l'adminiílration domellique ,
&
de ne pas
dédaigner d'
ydonnerrégul.iérement
[es
foins.
Jenny q,ui
e.íl:
fa
femme de chambre
~
qlÚ