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!>'tY

é1nv.

G~ANnrssoN~

.._l"

ltuelles M. Reves vous a déja préparés. Peut–

etre ne vous trompez-vous pas dans cette

atcente ; car on me reproche , il y a long–

temps, un peu d'enthouíiafme dans roa re–

·connoiífance. Cependant, íi vous trouvez en

·effet que je m'emporte au-dela des bornes,

"n'anribuez mes exces qu'a cette caufe.

· Commencerai-je par le fi-ere , ou par la

freur

?

Vous me menacez de votre pénétra–

tion; ah

!

chere Lucie , comptez que je vous

cntends. Mais foy:ez sfue que je ne me con–

nois pas d'autres fentiments que ceux de

la

'reconnoiífance.

Vous m'embar-raífez néanmoins; car fe

fuis perfoadée que

íi

je commence par le

frere, vous vous joindrez

a

mon onde> pour

vous écrier, en fecouant la tete: Ah

!

chere

Henriette

!

Et

íi

je commence par

la

freur

,

'ne direz-vous pas que je réferve mon fujet

chéri pour le dernier? 11 eíl: bien difficile

tl'éviter la cenfure _,entre des juges

qui

veu–

lent prendre abfolument la qaalité de cen–

feurs. Mais foyez auíli pénétrante qu'il vous

plaira , ma chere Lucie ; je vous réponds

que cette crainte n'impofera pas la moindre

réferve

a

mon <:reur

>

&

que ma plume lui

fera iidelle. Qu'ai-je

a

redoµter

>

dans la con–

fiance

ou

je fuis que les traits de ff'es. amis

ne peuvent me poner-que des coups uciles

&

falutaires

?

Mi[s

Grandiífon

,

car roa plume

com~

lnence d'elle-meme par la freur, quelque

'1ine1fe que ma

Luci~

veuille

y

entendre

~