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belles que le chevalier Grancliífon pour.:

roit s'en vanter, s'il étoit capable de ce.tte

vanité.

· Il a dans

1'

afpeél: quelque chofe de

granct

&

de noble, qui annonce' un homme de

diíl:inél:ion. Si la bonne mine étoit un titre

pour le trone ,

íir

Charles Grandiífon aurnit–

peu de concurrents. Ses yeux..,. en vérité,

ma chere Lucie; on voit &riller, s'il efl: pof–

fible, plus de nobleffe

&

d'efprit

da~1s

fes

yeux que dans ceux de

fa

freur. De

grac~,

¡:mint de fubtilités, mon cher onde. Vous

favez tous que

j'

attache peu de prix

a

la

beauté d'un hoJnme. Cependant cet air de

grandeur efr accompagné de tant d'ouverture

&

d'aifance dans les manieres, ·qu' il ne s'at–

tire _pas moins cf'affeél:ion que de refpeét.

Pedonne n'efr plus aq:effible :

fa

freur dit

qu'il eíl: toujours le premier

a

bannir les dé–

fiances

&

les réferves qui accompagnent

or~

clinairement les nouvelles connoilfances.

Ce

role eíl: faci!e pour lui, car dans tout ce

qu'il dit

&

ce qu'il fait, il efr sur de plaire.

Je n'exagere point, ma chere Lucie; fecouez

la tete autant qu'il vous plaira. En un mor,

cet air libre &poli qui lui eíl: co.mrne naturel,

non-feulement dans fon langage

&

dans tou–

tes fes acrions ' mais dans

fa

maniere de

fe

Jnettre, ou le bon gout demine toujours fans

;mcune efpece de íingularité, le feroit

regar–

der comme

1ill1

des plus agréables honllmes du

~onde

, quand

il

ne feroit pas diíl:ingué par

·

~ant-

d'

au~res

avantages.

·