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HrsToritir
ne manque point d'éducation pour une
fille
de cet ordre, m'a dit en confidence que
fa
maitreífe avoit deux humbles adorateuis,
Mon étonnement eíl:qu'elle n'en ait pasdeux
douza.iues. L'un eíl: le c;hevalier Watkins, qui
a des biens imrnenfes;
&
l'
autre, milord
G ...
.fils clu cornte de C •... Mais il ne paro)t
pas,
fufqu'a préfent, que fon inclination
fe
foit
déclarée pour l'un ou l'autre.
Telles font les qnalités qui font de
miís
Charlotee Grandiffon une des plus char–
mantes perfonnes du monde. Je ferai trop
heureuíe,
fi,
lorfque nous nous conno1trons
rnieux
>
je paFois la moitié aulli aimab}e
a
fe5
yeux qu'elle l'eíl: aux tniens. N'en foyez
point jaloufe , chere Lucie;
j'
ai le creur alfez
f
pacieux pour y donner place a cinq ou
ll
tendres amies de mon
f
exe ; oui , ma chere,
quand vous
y
fuppoferiez des affeél:ions d'un
autre ordre, celle meme que je devrois
a~
mari de mon choix ,
fi
je me déterminots
enfin pour le mariage, n'y
feroit
jamais tort
a
l'amitié.
Venons au &ere ,
a
mon généreux libérr
teur. Vous m'avez prévenue, chere Lucie
~
fur ce q
ue j'a.i
a
redouter de vorre pénétra·
tion.
Je
(u.isperfuadée que vous vous atten–
dez
a
jou
ir du tumulte de mon creur, dans
l
e portrait que je vais
faire
d'un horome
a
'
<J.Uij'
ai
tant
d'
oblig~tions.
Que di,rez-vous
,
-
h votre attente eíl: tromp€e ,
&
li
je ne
. laiffe pas néanmoins de rendre
ju!Hc~
a
?es
'l'erfeétions a.uxquelles je n'ai
jarQaJ.S
ne.a