Previous Page  222 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 222 / 408 Next Page
Page Background

.t4

HrsTOIR'E

par mes cris.

O

chere

Mi[s

,

lui' dis-je , e1t

r~prenant

haleine , quel bonheur pour moi

de vous revoir

!

Et pour moi au11i , dit le

rnonfi:re.

11

pria la jeune füle de me mettre le

capuchon. Pourquoi? •n'écriai-je. Que veut–

on faire de moi? Je refufai abfolumem de le

prendre;

m~is

le fauvage, paífant les bras au–

tour des m1ens , me les forra

ú

fort ,

dans

l'endroit meme ou j'avois fenti la plus vive

douleur, que je ne pus retenir un grand cri;

&'la jeune fille proilta de cene facilité pour

me mettre le capuchon fur la rece.

A

préfent, mifs Byron, me dfr mon tyran,

foyez tranquille, faires la.fol"ieufe, ou recou–

rez

a

VOS·

évanouiífements, tOUt m'efl: égal;

&

, ledernierferoitle plusurileames vues.

Mifs,

donnez les ordres, dit-il a la jeune fille. Elle

fortit avec une chandelle a la main. Pendant

fon

abfence, il

app~lla

un de fes laquais,

qui

. parut avec un rnanteau rouge fous le bras.

Le

barbare ma1tre prir le man;eau enrre

[es

mains ,

&

renvoya tous fes gens , apres Jeur

avoir nommé leurs pofres. Ma chere vie,

me

dit-ilalors, avec un íouriredans lequeljecrus

rt:marquer un air infultanr , vous étes

ma!–

n·eífe de votre fon,

ú

vous ne faites difficulté

de ríen.

Il

jeta le manteau autour de moi. Je

m'abandonnai aux larmes

&

aux prieres les

plus touchantes. Je voulmi me jeter a

fes

genoux ; mais le tigre , comme

M.

Greville

l'

~

nommé juíl:ement, ne fit aucw1e attention

a

moi.

u

tourna tous fes foins a

m'

envelopper

dans le manteau,· & me tra1nant

par la main,

'

il