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HrsTOIR'E
par mes cris.
O
chere
Mi[s
,
lui' dis-je , e1t
r~prenant
haleine , quel bonheur pour moi
de vous revoir
!
Et pour moi au11i , dit le
rnonfi:re.
11
pria la jeune füle de me mettre le
capuchon. Pourquoi? •n'écriai-je. Que veut–
on faire de moi? Je refufai abfolumem de le
prendre;
m~is
le fauvage, paífant les bras au–
tour des m1ens , me les forra
ú
fort ,
dans
l'endroit meme ou j'avois fenti la plus vive
douleur, que je ne pus retenir un grand cri;
&'la jeune fille proilta de cene facilité pour
me mettre le capuchon fur la rece.
A
préfent, mifs Byron, me dfr mon tyran,
foyez tranquille, faires la.fol"ieufe, ou recou–
rez
a
VOS·
évanouiífements, tOUt m'efl: égal;
&
, ledernierferoitle plusurileames vues.
Mifs,
donnez les ordres, dit-il a la jeune fille. Elle
fortit avec une chandelle a la main. Pendant
fon
abfence, il
app~lla
un de fes laquais,
qui
. parut avec un rnanteau rouge fous le bras.
Le
barbare ma1tre prir le man;eau enrre
[es
mains ,
&
renvoya tous fes gens , apres Jeur
avoir nommé leurs pofres. Ma chere vie,
me
dit-ilalors, avec un íouriredans lequeljecrus
rt:marquer un air infultanr , vous étes
ma!–
n·eífe de votre fon,
ú
vous ne faites difficulté
de ríen.
Il
jeta le manteau autour de moi. Je
m'abandonnai aux larmes
&
aux prieres les
plus touchantes. Je voulmi me jeter a
fes
genoux ; mais le tigre , comme
M.
Greville
l'
~
nommé juíl:ement, ne fit aucw1e attention
a
moi.
u
tourna tous fes foins a
m'
envelopper
dans le manteau,· & me tra1nant
par la main,
'
il