DU CaEv. -GRAN!irssoN.
l!oj·
foup de peine
a
la
tirer de certaines intri–
gues. C'eíl: le meilleur de tous les maris,
ajouta le vil impoíl:eur , comme notre ·ma1-
ttelfe , pour
l'
avouer librement , eíl: la plus
méchat1te de toutes les femmes. Je pouífai
encere un cri. Oui, oui , dit un des étrangers,
crie tant qu'il te plaira,
fi
tu
es
fi
méchante.
C'eíl: ton pauvre mari qu'il faut plaindre.
Et
le carroffe
[e
remiten marche auHitot. Mon
cruelgeolier
fit
un éclat de rire, en me [errant
par
le milieu du corps. Entendez-vous de
qui l'on parle ? me dit-il : c'eíl: de vous, ma
chere : vous eres la méchante femme. Il
[e
retnit a rire;
&
s'applaudiífant de
[es
inven–
Üons, il défia Greville , Orme , Fenwick.
&
tous les jaloux. La charmante hiíl:oire ,
ajouta-t-il , que nous
al:lf011S
a
raconter, ma
chere Byron, lor[que vous -íerez revenue de
tomes vos craintes?
La connoiffance faillit de m'abandonner
plu!ieurs fois. Je demandai en grace un peu·
d'air;
&
lor[que nous filmes dans une route
ouverte , éloigné apparemment de la vue de
tour le monde; il daigna.baiífer le moÜchoir
qui me couvroit les yeux ; mais il ne ceífá
point de le tenir for ma bouche : de forre
qu'a
l'
exception de quelques rnomems,
ou
les
efforts que je faifois , en [ecouanr la tere , me
dégageoiem un peu les levres , je ne pouvois
artic'uler un [eul mot.
Il
Jn'en reíl:e encere
une douleur aífez vive des deuxcotés du cou•.
Les íl:oresétoient prefque toujours bailfés,
&
j'étois
averrie du voifinage des maifcns •
B
2
..