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30

H

J

s

T

o

.R.

l!

peu de for<te que je me fentoís encere. Avant

,que de

[e

remettre enmarche, il me dit que

mon obilination le forc;oit d'en revenir

a

{a

contrainte ;

&

prenande mouchoir pour m,e

bander les yeux ,

il

renta de me J.Jrendre

deux ou trois baifers. Je le repouifai avec

indignation. Vous eres un barbare, lui dis–

je, dans

l'

amertume de mes fentimems.

J'

ai

le malheur d'etre en votre pouvoir. Votre

injurieux trairement pourra vous courer cher;

&

tendant la tete au mouchoir : vous m'avez

rendu la vie odieufe , ajoutai-je; je me

prer~

volontiers

a

tout ce

qui

peqt en harer la fin.

Deux rui!feaux de larmes couloient

f

ur mes

joues. Jeme fentois réellementdéfaillir. L'i11?-–

pitoyable rxran remit le mouchoir fur ma

bouche

&

fur meS yeux. 11 m'envelopP.a ·

dans le manteau avec de nouvelles préca1.r

tions. 11 reprit mes deux mains dans les

iiennes ,

&

je fouffris tour fans la moindre

réíiíl:ance.

Le carroffe n'avoit pas marché plus d'un

quart-d'heure ' lorfqu'il fut arreté par une

difpute entre le cocher de íir Hargrave ,

&

celui d'une autre voiture

a

íix chevaux.

Dar\S

l'état

ot~

j'étois je ne pus deviner rout d'up

coup d'ou venoit le bruit ; mais

Gr

Hargr:ive

ayant mis la tete

a

la partiere ' je trouvai

fe

moyen de dégager une de mes mains.

J'

en–

tendis la voix d'un hornme gui donnoit ordre

a

fon cocher de fa.ire pa!fage. Auffitot, de

b

rnain que j'avois libre, j'écartai le mon–

'hoir de ma

bouc~e

, je

le

levai

~e deíf~