Previous Page  224 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 224 / 408 Next Page
Page Background

2.G

H•·r-s

T

o r

'n.

:ii: ·

fes inílruél:ions, •n'atrendit pas.d'autre

ordre

pour toucher ; &;voila votre Henriette en

pleine marthe. '

. Comme nous avions

a

fuivre une rue

a!fez longue, la vue des maifons que

j'

apper–

cevois dans les ténebres, me fin crier deux

ou trois fois au fecours. Mais , fous P,ré–

texte de 1i1e garantir du fi:oid ,

íir

Hargrave

me lía un' mouchoir autour de la tete ,

&

rn'en couvrit enriérement le vifage' le front

&

la bouche. Il m'enveloppa plus foigneu–

fement que jarnais dans le manteau, avec

l'

attention, pendant ce travail, de me preffer

les bras de tour le poids de fon corps , pour

m'oter l.e mouvementdesmains;

&

lorfqu'il

rn'eut garrottée

a

fon gré' il me les prit

toutes deme dansfa main gauche , tandis que

pe la droite, qu'11 me páifa autour de la cein–

~ure,

ilme tient fermefor le íiege. AinG,

ala

réferve d'un peu d'ouverture, dont

j'

étois

quelquefois redevable aux mouvements de

ma tete ,

j'

avois la vue tout-a-fait bouchée.

Mais dans un antre village , for la roure,

ou le bruit que je crus entendre me

fit

pouífer

des cris-& faire un nouvel etfort pour dégager

mes mains, la voiture s'arrera,

&

j'

entendis

dairement pluíieurs voix autour de nous.

~u

elle efpérance n'en cons:us-je point

!

M~s

helas

!

elle dura peu. Un de fes gens, je cro1s

que ce fut Wilfon , répondit pour

toUS

les

autres , que c'étoit leur ma'itre qui ramenoit

.fa

femrne deLondres, d'oú il ·avoit eu·beau-