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pour tous les ma1tres qu'il avoit eus
avant
.moi, comme ú 'tout le mérite d'un domefü–
que conúftoit dans une obéiífance aveugle,
M.
Wilfon, me dit-elle, étoitun h01nme tort
agréable , qui étoit en état de bien gagner
fa
vie'
&
propre
a
faire quelque jour un excel–
lent mari. Je reconnus bient&t que la perite
innocente étoit amoureufe de cet infame
hy–
pocrite. Elle prit ardemment
fa
défenfe. Elle
m'aífura que c'étoit un honnete homme,
&
que, s'il avoit jamais fait quelque chofe de
~al,
c'
étoit
par
l'
ordre de ceuxqui le payoient
pour leur obéir. Ils en répondent, ajouta-t–
elle ; vous le favez bien , Mademoifolle.
N ous @mes interrompues, lorfque
j'
efpé–
rois tirer d'autres lumieres.; éar je crois avoir
découvert que ce Wilfon eíl: ici le J'íÍncipal
agent. Mais
la
fille a1née appella
fa
fceur,
&
fu
Hargrave parut auílit8t.
11 prit une chaife, fur laquelle il s'allit
·fort pres de moi, une jambe paífée fur le
genou de l'autre, le conde appuyé fur le
meme genou'
&
la tete aifez penchée pour
erre foutenue par
fa
mam. 11 n>ollvrit point
la
bouche, mais il
fe
mordoit les levres. Il
me regardoit un rnomenc. Enfuite il jetoit
les yeux d'un autre c8té. I1 les ramenoit
fur moi,
&
ce jeu fut recornmencé cinq
bu
lix fois, comme s'il eCit roulé quelque idé.e
maligne. Odieux perfonnage
!
dis-je en mo1-
meme' u·emblant de cet étrange filerrce,
&
ní
attendant
a
quelque nouveile fcene. Ala fin
je me détermmai,
a
lui parler avec autant de