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nu
Ciuv.
GRANDissoN.
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fatisfait,
&
je le félicitai de m'avoii: 6té la
vie. Au fond, ma vue s'étoit obfcurcie ; je
me fenrois la tete fort pefante ,
&
le bras.
tour brifé. Cependant, pour ne rien donner
a
la haine ) je dois avouer que fon intention
n'étoit pas de me nuire.
.
Ma douleur étoit
fi
vive, que je parus
quelques moments comme hors de moi. Je
me jetai fur la premiere chaife. Ainíi done
vous m'avez tuée, répétai-je. Fort bien; vous
m'avez tuée de votre propre main. Il ne doit
.rien manquer a votre contentement.;
&
voya:nt qu il s'agitoit avec beaucoup de ten–
dreífe
&
d'effroi : oui, ajoutai-je, vous pou–
vez gémir
a
préfent fur le fort d'une malheu-
'
reufe filie
a
qui vous caufez la mort. Au fond,
je me croyois mortellement ble!fée. Je vous
pardonne, lui dis-je encore. Appellez
f
eule–
ment les clames. Retirez-vous , Moníieur ;
retirez-vous. Que je ne voie ici que des pér–
fonnes de mon fexe. La tete me tournoit.
Mes yeux ne diíl:inguoient plus rien ,
&
je
perdois rout-a-fait connoi!fance.
On m'apprit enfuite qu'il avoit été dans la
plus affi:eufe confl:ernation.·n avoit fermé la
porte en-dedans ;
&
pendam quelques mi–
n.utes ;
il
n'eut pas aífez de préfence d'efprit
pour l'ouvrir. Cependanr les femmes, qui
enrendoient pouífer des exclamations lugu–
bres, yinrent frapper avec a!fez d'inquiétude.
Alors il fe hara d ouvrir, en fe maudiífant lui·
meme. Il les conjura de me donner du fe–
<¡ours-, s'il n'étoit pas trop
~ar_d.
Elles m'
011t