Previous Page  211 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 211 / 408 Next Page
Page Background

ntr

CHEV.

GRANIHSsoN.

i~·

enfuite·aux deux jeunesfilies dont j'implGrai

la

pirié.

Je 1eur repréfentai ce qu'elles de–

voíenr

a

leur fexe. Je léur demandai le

fecours qu'elles fouhaiteroient pour elles–

memes ,

{i

elles étoient traitées avec la meme

barbarie. Les expreHions <le ma douleur fu–

rent

ft

touchantes, que je 1eur. vis répandre

des !armes ,

&

la mere meme commencoit

a

paroirre éinue. Cependant

l'impiroy~ble

l-Iargrav.e ordonnoit roujours de pourfuivre "'

&

je n'avois plus d'autre reífource que d'inter–

rompre le miniíl:re chaque fois qu'il vouloit

recommencer. ]'admire la force que j'eus de

me foutenir fur mes jambes. Ma tere étoit

tour en feu. Ma main, que j'avois toujours.

entre celles du éruel ,

&

qu'il ferroit ave&

violence , étoit

íi

engourdie , que je ne

ia

fentois plus. Je 1evois

r

autre vers le ciel, en

le prenant

a

témoin d'une barbarie fansexem–

ple , en lui dernandant la morr,

&

répétant·

que je la préférois tnille fois

a

l'horreur de

ma fouarion. L'aifúl:ant, qui étoit demeuré

jufqu'alors en ftlence, propofa de me fermer

Ja

bouche, pour arreter mes plainres;

&

je

ne fais ce que cet altreux conieil auroit pro–

duit. Mais

la

vieille dame , rejetant ce

parri

avec alfez de fenneté, pria Gr Hargrave de

me lailfer quelques rnoments av€c elle

&

fes

filies. Oui, oui , dit lerniniíl:re-, il faur laiffer

les clames enfemble. Un peu de coníidération

ramene quelquefois les e[prirs.

. Sir Hargrave quitra ma main ;

&

Ma

d.

~uberry

la pút auffirot, pour

lll!!

condu_i

.re