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AST
rirs membres rónds qui [e mercent aux conlÍ;hes ,
aux archicraves,
&
aux chambranles, appelles ~m–
{i
du Grec
...-eJ,yz/\,,,
Talon, a caufe de
la
reílem–
blance qu'ils onr a la rondeur du ralon. On leur
donn e auffi le oom de
Chapellet,
&
cela viene de
ce .que les Ouvriers onr accourum~ de les cailler en
forme de pe.tices boules , ou grams de chapellet
enfilés.
Aflragalc,
eíl: auffi un cerme ~·Arrjllerie:
&
li–
gnifie un peri
e
membte rond , qui eíl: elo1gne de de–
mi-pié de
la
bouche du canon, & qui regne aucour
de la
pie.ceproche le collec.
.
_
Les Medecins appellenc
~ftragale_
,
le prem1~~
os
dom le caríe ou la prem1ere pame du pem pie
eíl: compofée.
Les anciens Bocaniques ont appellé
Aflragale·,
une planee qui eíl: une efpece de po1x fauvage, done
la fleui: efl: rouge ,
&
la racine ronde
&
grande com–
me un raifort.
II
s'en crouve une aurre de ce meme
nomen Canada. Elle a fes branches noueufes, de la
fommité de[quelles fo rrenc en forme d'épi,des fleurs
verces riranc for le ¡aune.
ASTRINGENS.
[.
m. Médicamens qui arrecencrou–
ces les évacuarions excdlives.
11
y en a de fimples
&
de compofés , que l'on mele felon !'are .' pour
en faii:e des apozemes, non reu emenc .aíl:nngens
&
incraffans , mais rafmkhlllans
&
forcifial'ls. Les
fimples fonc les racin es du grand
Symphpum
&
du
Sigillum S alomonis ,
la Sanicle, l'écorce moyenne
du chene, l'O[monde royale, la bour[e de Paíl:eur,
le centinode, la queue de che.val, les deux confo–
des, l'ortie non piquance, les femences de pour–
pier, de plancai:i., de pavor, de myrnlles, de comgs
&
de fomach, les Reurs de N enuphar . les rofes ,
les Balaníl:res
&
l'ecorce de grenade. Les compofés
fon e les íirops de coings '. de grenades, de. rofes
feches, le julep Alexandnn ,' avec les Troch1fques
de fpodio
&
cettx de cerre fi gillée. Les A~ringens
fonc auffi appellés
Styptiques.
L
es Temmners ap–
pellenc
M atenaux aflringens ,
L'
écor.ced'aulne, de
grenade, de chene en feve, de pommier fa,tvage,
la fcieure de chene , les coques de noix , la racine
de noyer , les gales
&
le fomac. Ce mor viene du
Lacin
Aflring-ere,
Refferrer.
ASTROLABE.
[.
m. Iníl:rument Alhonomique, au–
tremenc nommé
Planifphére,
011 rous les cercles de
la f¡:,hére fonc reprefencés felon leur projeél:ion for
le plan d'nn feul. Voyez PROJECTION. Dans la
coníl:ruél:ion des Aíl:rolabes on prend pour plan de
pi·ojeElion
le plan de l'horifon d'un lieu, on celui d'un
Meridien. Cela faic deux efpeces d'Aíl:rolabes. Les
premiers fonc appel lés
Horifontaux
,
les feconds
Vniverfels
,
parce que leur ufage n'eíl: pas borné a
un cercain lieLt comme celu.i des Aíl:rolabes horifon–
taux. Tour Aíl:rolabe a une alhidade avec deux
pinnules ponr prendre les hauceurs des aíl:res ,
&
dela viene le mor d'A(holabe, de
!I,e.,
aíl:re,
&
>./,¡,.,;,,,,.,
prendre , fice n'eíl: qn'on aime mienx tirer
cerce étymologie de ce que l'Aíl:rolabe contiene plu–
fi eurs aíl:res reprefencés fur fon
Aranée
ou
A raig–
née,
qni eíl: une efpece de roue mobile ,ou fonc les
fignes dn Zod1aque,
&
plufieurs aucres
fixes
placées
felon leurs
longimdes
&
latitudes,
ce quifercpour
crouver aíl:ronomiquemenc les heures ,
&
décermi–
ner l'érac du Ciel a chaque momenr. Au lieu des
Azimuchs
&
des aucres cercles de la fphére , qui
fonc décrics for les Aíl:rolabes des Machematicieos ,
M. Guille.e die que ceux des Pilotes n'ont que trois
ou quacre cercles concencriques , do11r l'un
efe
divi–
fé en quarre quarcs de nonan ce, pour prendre hau–
ceur; l'amre en
36 5.
parties , pour marquer les jour¡
de l'année;
&
l'aucre en douze fois creme degrés ,
'AS Y
ATH
pour marquer les fignes du Zodiaque.
11
ajouce que
l'iníl:rumenc eíl: de cmvre, afio que par
fa
pefancem
il
foic fur fon plomb,
&
que la ligne horiioncale [e
trouve mieux de niveau.
ASY
ASYMPTOTE. adj . Tenne de Géomecrie. On ap–
pelle
L ignes afjmptotes
,
Deme lignes , qui écanc pro–
longées, s'approchenc de plus en plus : mais quand
elles [eroienc prolongées a l'infim, elles ne fe cou–
cheróienc j,mais, ne pouvanc faire angle ni concou–
rir
a
un meme poinc.
L 'Hyperbole
, (
Voyez HY-
PERBOLE,) a deux diametres,l'un d'un coté, l'-an–
tre de l'aucre, que l'on nomme [es
A fjmptotes,
par–
ce que l'Hyperbole prolongée s'ouvranc toujours
de plus en plus, ,
&
s·approchanc coujours de ces
deux diamecres, elle ne peuc jamais les renconcrer ,
ce qui paroícuh paradoxe. Ainíi qnelque perite que
foit une ligne. que l'on puiífe donner , on en trou–
vera encore une plus pe.tite
&
plus pe.cite a l'infini
encre une Hyperbole ,
&
fon Afympcoce. Les deme
H yperboles oppofées onc les memes Afympcoces.
Encre les feél:ion s coniques il n'y a que l'Hyperbo–
le qui ait des Afympcotes, mais on peur trouver une
infinité d'aurres courbes, qui en amone auffi. On
appelle
Paraboles
,.
ou
Hyperboles A/jmptotes,
ou
.Afjmptotic¡ues,
cell es qui fom rellemencdifpofées
!'une au-dedans de l'antre ,
&
for un meme plan ,
qu 'elles ne [e peuvene jamais joindre quoiqn'elles
s'approchenc coüjours. Ce mot efl: Grec,
J,t¡,..,,T,m<,
~
i ne combe poinc avec ,
&
eíl: formé de la parti–
cule privacive ", de
,J,
,
Avec,
&
de ,,.,.,,,..,,, Tom–
ber.
ATA
AT ABALE.
[.
m. Hpece de t-ambour , qui efl: en
ufage parmi les Maures.
A
T
A
BU L E. f. f. On appelle ainfi un cercain ve.ne
qui regne dans la Pouil le,
&
done le foufle trop
viole.neapporce fouvenc du dommage aux arbres
&
aux planees.
A
T AINE.
[.
f.
Vieu.x mor. ~ere.lle, difpme.
Pottr leur joye trifleffe , pour leur pa1x ataine.
On a dit auffi
A tamettx,
pour dire, ~erelleux.
ATAMADAULET.
[.
m. Nom que l'on donne a
celui qui faic les fonél:ions de premier Miniíl:re en
Pec[e. C'eíl:
la meme chofe que Grand Viíir en
Turquie.
ATA NT. adv. Vieux mor. Alors.
ATARGIER. v. n. Vienx mor. T arder.
ATE
A T E R R AGE.
[.
m. Mor que les gens de Marine
onr mis en ufage , pour fignifier l'endroir ot1 l'on
vient reconno1tre la terre en rev enanc de quelque
voyage.
ATERRIR. v. n, ~ elques Pilotes fe fervenc de ce
mor, pour dire, Pren:lre cerre en quelque lieu.
ATTERRISSEMENT.
[.
m. Tenue de Jurifpruden–
ce. Accroiffemenc de rerre qui fe faic lorfqu'w1e
riviere prenanc fon cours d'un aucre coté, donne
de nouvelles cerres a celui done elle bornoic les
herirages. C'eíl: ce qn'on appelle en Lai:in
A llu–
vi ttm.
ATH
A
T
I-1
ANO R.
[.
m. Grand fourneau immobile, de
brique ou de rerre, done fe fervenc les Chimiíl:es.
On mee le charbon dans une tour qu'il a au milieu,
&
ce charbon cornmunique
fa
chaleur par des ca–
nanx ou. des ouvermres qui fonc aux cocés du foyer