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66

AS S

pres de T yr dans la Phenicie. Leur coih ume éroic

ae [e cho1fir parmi eux un Roi qu'ils appelloie!1c

l'

Ancten

ou

Le V ,etl de La Montagne.

lis embraíie–

rem les erreurs de Mahomec,

&

ils nourriífoienc

des jeunes gens, dom ils fa1ío ienc mourirceux q~'il

leur pla1foic. Il y a beaucoup d'apparence_que,c e~

dela qu'ils

onc

pris leur nom. Les Templ:ers a qu1

ils payoiem cribi!t, refu[erenc de les_en decha~ger,

qnoiqu'ils offníienc de [mvr~ la Rehg10_n C!1reue1:–

ne,

¡¡

]es T emphers voulo1ent renoncer a ce

cn–

buc. Le refus caufa la pene du Royanme de Jern–

fa lem. 'Les Aíiaíiiniens formoienc comme un Ordre

d e Chev.alerie Mahomecane,

&

vivoient dans rou–

ces fones de plaiíirs

&

de délices , ce qui lenr fai–

foic appelle,r

_Par:adis

le lieu oú i\demeuroiem. ~a

croyance ou 1ls eco1enc que dans

1

aucre v1e 1ls gon–

ceroienc encore des pla1firs bien plus fo l1des, fa1-

foic qu'ils s'expofoienc aux p!us grands dangers fans

aucune repugnance

!

fi-coc qu'_ils avoienc resfr les

ordres de leur Anc1en. lls aíiaíiinerenc en

I l

3

1.

Louis de Baviere ,

a

qui l'Empereur Frideric

II.

avoit d'onné le Palacinac en

121 5·

Le premier Con–

cile de Lyon cenn en

1245.

excommunia consceux

qui ofoienc [e ran ger de leur parci,

&

douze ans

apres les Tarcares qui les défirem fous leur Roi Al–

Jan,

[e

rendirenc maicres de leurs Vi!les,

&

firem

mourir le Vieil de ]a Moncagne.

ASSARDRE. v. a. Vieux mor. Alfaillir. On crou–

ve

Ajfarroient,

ponr Aífaill~roienr,

&

Ajfnls,

pour

Aíiaucs.

.

.

ASSATION.

[.

f. Terme de

Phai:m

ac1e. E[pece de

coéhon ou préparacion des méd.ic:11nens qui

fr

faic

dans leur propre hnmidicé , for une huile échau–

fée ou ardence , ou íur un verre

&

aurre chofe

[emblable.

11

y a differens degrés d'aíiacion felon

la qualicé de la fo~íl:2nce

&

l'aíiiecce d; !a vercu

des médicamens.

51

la fobíl:ance du med1camenc

qu·on veuc rocir eíl: rare ,

&

qu'il aic fa vercu

a

la

foperficie, l'aíiacion doit erre legere, mais il fauc

la faire force fila fobíl:ance eíl:denfe

&

que

la

verm

foi_c dans

le

profon~. Si couc y eíl: medio¡:~e-, l'a[–

faaon le [era de meme. On fan cecee aíianon par

p!ufieurs raifons , pour reprimer la ~i;>lence du

médicamem , pour aug11;enrer [e~ qua!nes rrop fo1_–

bles , pour en d1tliper l hum1d1te foperf!ue, pour

le

deíiecher afin de le mecrre mieux en poudre,

&

qnaljld un médicamenc a deux verrns principales ,

011

faic l'aíiacion pour en prendre !'une

&

laiíier

l'amre. Ce mor viene du Latín

Aj/are,

Rocir.

ASSAZOE'.

f.

f.

Herbe qui croit dans ]'Abyílinie,

&

qui a tanc de verrn conere le venin des Serpenrs ,

qu'eJe les rend comme mores auffi-roc qu'on les

en rouche , de force qu'il ne fanc que manger de

fa

racine pour ne rien craindre des plus dange–

renx. Au!li a-c'on vfa des Ethiopiens , qui s'éram

nmnis de cecee racine , rnanioienc fans crainre,

&

faifoienc mourir les plus venimeux de ces animaux

quand il leur plaifoit. Peuc-ecre que les P[yll es,

Nacion d'Afriqu e , qu·on clic qui rnanioienc couces

forces de Serpencs fans en recevoir aucun domma–

ae, avoient connoiíiance de cene herbe ,

&

s'en

fervoienc comme d'un íecrec parricnlier, parce qu'ils

gagnoiem leur vie

a

moncrer pour de l'argenc des

animaux venimenx qm les mordo1em, fan s que la

morfure etlt aucune foice qui les pi'tt incommoder.

On rienc que les Viperes meme combem dans un

{i

grand aífoupiíiemenc lor[qu'eltt:s paifenc fous l'om–

bre de l'herbe

Ajfa:,:,o(,

qu'on pene les manier fans

aucun d.1 nger.

ASSEC UTION.

[.

f. Obcention. Ce mor n'a d'u–

fage qu'en patlanc d'un Be

nefice qu'on obtie

ne.

Ainfi qnand il [e cronve de l'incompatibilicé.en u·e

AS S

detu Benefices , on die que

L 'un vaque par

r

affe–

cut10n de l'autre.

Ce mor viene du Latin

Ajfequi

Obcenir.

ASSECHER. v. n. On die

q~'Vne terre,

qu'une

ro–

che affiche

,

lor[qu'on la peuc voir apres que la mer

s'eíl: recirée.

ASSEEUR.

[.

m. Habicanr d'un Bourg ou d'un Vil–

lage, élu par la Communancé poqr fa1re des Roles

dans lefque!s il comfe chaque parciculier [e!on [es

faculcés , pour faire enfune la co:leél:e de la raille ,

&

des ancres lmpofüions, conjoincemem avec les

aucres Afleeurs

&

Colleétenrs que l'afü:mb!ée des

Habirans a nommés.

AS SE I E R. v. a. Vieux mot. Allieger. On trouve

.AjJifl

&

AJ!ifrent,

pour,

II

affiegea, ils affiegerenr.

Se1_macherib aJ!ifl

a

la parfin Jerufalem,

On

a

die

aulli

a[Jis

,

pour Affiegés.

ASSEMBLAGE.

[.

m.

II

[e die des Ouvrages que les

Charpenriers

&

les Menuifiers

fonc

de pluíieurs

pieces. II y a crois forces d'aífemblages;

Le c¡uarrf ,

qui eíl: le plus fimple; /'

A.ffembLage

a

onglet

,

quand

les pieces, au iieu d'ecre coupées quarrémenc, le

fonc diagonalemenc ou en criang!e ;

&

l'.,,..

Jltmbla–

ge d'abouement.

C'eíl: ce!ui done !a plus grande par–

rie de la piece eíl: quarrée,

&

la moindre

a

ongler.

On fair encore des

A.ffemblages

a

c¡ueue d'aronde,

a

c¡ueue percfe,

&

a

queue perdue.

Cecee derniere efr

la meilleure, parce qu'e'.le

e!t

:i

onglec, Les aíiern–

blages pour les grandes portes cocheres fe

font

avec

des panneaux que l'on applique en-deho rs ,

&

qui

fonc arcachés par des c!ouds rerenus par derriere,

&

des croix de S. André.

ASSENT

AT EUR.

[.

111.

Vienx mor. ·Flateur, com–

plaifanc, qu Larin

A.ffentari,

Flater.

ASSEOIR. v. n. On die en termes de Manége,

Af

fao ir un chev al fur fes hanches,

pour dire, Ltú faire

pher les hanches en le galopanr ou en l'arrecanc.

ASSERTEUR..

[.

m. Ce mor n'eíl: gL1ere en ufage

que dans ces deux phra[es,

A.fferteur de la v erité ,

a.fferteur de laLibertf public¡ue ,

ponr dire, Un hom•

me qui foürient la verité, qui défend la liberté pu–

blique en rouces renconcres. Ce mor viene dL1

Latín

A fferere,

Sofrrcnir, aíiurer.

A

SSERTION.

[.

f.

Tenne dom l'ufage eíl: renfermé

ctans le Dogmariqne ,

&

qui lignifie une Propoficion

que l'on écablic pour vraie,

&

qu'on s'offre de dé–

fendre en public.

ASSESSEUR.

[.

m. Oflicier de Jníl:ice gradué , qui

ferc ordinairemem de confeil

a

un Juge d'épée de la

Maréchauífée,

&

qui aíiifre aux jµ gemens des Pro–

ces.

II

y

a deux Affeff,:urs en plufieurs Sieges, !'un

Crimine!,

&

l'atme Civil.

ASSETTE.

[.

f. Ouci! de Couvreur , done il

fe

Íerc

pour dreífer les Jarres. On l'appelle aucremem

I-Ia–

chette.

C 'eíl: un marcean qni a une cere place d'un

coté,

&

un large rrancham de l'aucre.

'

ASSEURANCE, ou

PoLtce d'a.Jfúrance. [.

f.

Contrae

maritime , ear lequel un Parciculier s'engage a pren–

dre for lui

&

a

réparer comes les perces

&

cous les

dommages qui arriverom

a

un Vaiíiean, ou

a

fon

chargemenc pendanc un voyage, en íl:ipulanr une

fornme que le Proprieraire lui paye d 'avance,

&

qui

pour cela eíl: appellée

Prime.

ASSEURE'.

[.

m. Celui qui a fai r alffirerle Vaiifeau,

ou la parrie de la marchandi[e qui luí apparrienc

dans le Vaiíieau.

ASSEURER. v. a. Prendre fur foi le péril de la na–

vigacion d'un Vaiíieau,moyetmanccercaine fomme ;

répondre des marchandifes que les aucres expofenc

for lamer

a

la groíle avanrure.

On die for mer,

Afferer L,1hauteur,

&

c'eíl: un

cc:rme dom

[e

ferv em quelques Piloces,qui donnenc