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AS S
pres de T yr dans la Phenicie. Leur coih ume éroic
ae [e cho1fir parmi eux un Roi qu'ils appelloie!1c
l'
Ancten
ou
Le V ,etl de La Montagne.
lis embraíie–
rem les erreurs de Mahomec,
&
ils nourriífoienc
des jeunes gens, dom ils fa1ío ienc mourirceux q~'il
leur pla1foic. Il y a beaucoup d'apparence_que,c e~
dela qu'ils
onc
pris leur nom. Les Templ:ers a qu1
ils payoiem cribi!t, refu[erenc de les_en decha~ger,
qnoiqu'ils offníienc de [mvr~ la Rehg10_n C!1reue1:–
ne,
¡¡
]es T emphers voulo1ent renoncer a ce
cn–
buc. Le refus caufa la pene du Royanme de Jern–
fa lem. 'Les Aíiaíiiniens formoienc comme un Ordre
d e Chev.alerie Mahomecane,
&
vivoient dans rou–
ces fones de plaiíirs
&
de délices , ce qui lenr fai–
foic appelle,r
_Par:adis
le lieu oú i\demeuroiem. ~a
croyance ou 1ls eco1enc que dans
1
aucre v1e 1ls gon–
ceroienc encore des pla1firs bien plus fo l1des, fa1-
foic qu'ils s'expofoienc aux p!us grands dangers fans
aucune repugnance
!
fi-coc qu'_ils avoienc resfr les
ordres de leur Anc1en. lls aíiaíiinerenc en
I l
3
1.
Louis de Baviere ,
a
qui l'Empereur Frideric
II.
avoit d'onné le Palacinac en
121 5·
Le premier Con–
cile de Lyon cenn en
1245.
excommunia consceux
qui ofoienc [e ran ger de leur parci,
&
douze ans
apres les Tarcares qui les défirem fous leur Roi Al–
Jan,
[e
rendirenc maicres de leurs Vi!les,
&
firem
mourir le Vieil de ]a Moncagne.
ASSARDRE. v. a. Vieux mor. Alfaillir. On crou–
ve
Ajfarroient,
ponr Aífaill~roienr,
&
Ajfnls,
pour
Aíiaucs.
.
.
ASSATION.
[.
f. Terme de
Phai:mac1e. E[pece de
coéhon ou préparacion des méd.ic:11nens qui
fr
faic
dans leur propre hnmidicé , for une huile échau–
fée ou ardence , ou íur un verre
&
aurre chofe
[emblable.
11
y a differens degrés d'aíiacion felon
la qualicé de la fo~íl:2nce
&
l'aíiiecce d; !a vercu
des médicamens.
51
la fobíl:ance du med1camenc
qu·on veuc rocir eíl: rare ,
&
qu'il aic fa vercu
a
la
foperficie, l'aíiacion doit erre legere, mais il fauc
la faire force fila fobíl:ance eíl:denfe
&
que
la
verm
foi_c dans
le
profon~. Si couc y eíl: medio¡:~e-, l'a[–
faaon le [era de meme. On fan cecee aíianon par
p!ufieurs raifons , pour reprimer la ~i;>lence du
médicamem , pour aug11;enrer [e~ qua!nes rrop fo1_–
bles , pour en d1tliper l hum1d1te foperf!ue, pour
le
deíiecher afin de le mecrre mieux en poudre,
&
qnaljld un médicamenc a deux verrns principales ,
011
faic l'aíiacion pour en prendre !'une
&
laiíier
l'amre. Ce mor viene du Latín
Aj/are,
Rocir.
ASSAZOE'.
f.
f.
Herbe qui croit dans ]'Abyílinie,
&
qui a tanc de verrn conere le venin des Serpenrs ,
qu'eJe les rend comme mores auffi-roc qu'on les
en rouche , de force qu'il ne fanc que manger de
fa
racine pour ne rien craindre des plus dange–
renx. Au!li a-c'on vfa des Ethiopiens , qui s'éram
nmnis de cecee racine , rnanioienc fans crainre,
&
faifoienc mourir les plus venimeux de ces animaux
quand il leur plaifoit. Peuc-ecre que les P[yll es,
Nacion d'Afriqu e , qu·on clic qui rnanioienc couces
forces de Serpencs fans en recevoir aucun domma–
ae, avoient connoiíiance de cene herbe ,
&
s'en
fervoienc comme d'un íecrec parricnlier, parce qu'ils
gagnoiem leur vie
a
moncrer pour de l'argenc des
animaux venimenx qm les mordo1em, fan s que la
morfure etlt aucune foice qui les pi'tt incommoder.
On rienc que les Viperes meme combem dans un
{i
grand aífoupiíiemenc lor[qu'eltt:s paifenc fous l'om–
bre de l'herbe
Ajfa:,:,o(,
qu'on pene les manier fans
aucun d.1 nger.
ASSEC UTION.
[.
f. Obcention. Ce mor n'a d'u–
fage qu'en patlanc d'un Be
nefice qu'on obtiene.
Ainfi qnand il [e cronve de l'incompatibilicé.en u·e
AS S
detu Benefices , on die que
L 'un vaque par
r
affe–
cut10n de l'autre.
Ce mor viene du Latin
Ajfequi
Obcenir.
ASSECHER. v. n. On die
q~'Vne terre,
qu'une
ro–
che affiche
,
lor[qu'on la peuc voir apres que la mer
s'eíl: recirée.
ASSEEUR.
[.
m. Habicanr d'un Bourg ou d'un Vil–
lage, élu par la Communancé poqr fa1re des Roles
dans lefque!s il comfe chaque parciculier [e!on [es
faculcés , pour faire enfune la co:leél:e de la raille ,
&
des ancres lmpofüions, conjoincemem avec les
aucres Afleeurs
&
Colleétenrs que l'afü:mb!ée des
Habirans a nommés.
AS SE I E R. v. a. Vieux mot. Allieger. On trouve
.AjJifl
&
AJ!ifrent,
pour,
II
affiegea, ils affiegerenr.
Se1_macherib aJ!ifl
a
la parfin Jerufalem,
On
a
die
aulli
a[Jis
,
pour Affiegés.
ASSEMBLAGE.
[.
m.
II
[e die des Ouvrages que les
Charpenriers
&
les Menuifiers
fonc
de pluíieurs
pieces. II y a crois forces d'aífemblages;
Le c¡uarrf ,
qui eíl: le plus fimple; /'
A.ffembLage
a
onglet
,
quand
les pieces, au iieu d'ecre coupées quarrémenc, le
fonc diagonalemenc ou en criang!e ;
&
l'.,,..
Jltmbla–
ge d'abouement.
C'eíl: ce!ui done !a plus grande par–
rie de la piece eíl: quarrée,
&
la moindre
a
ongler.
On fair encore des
A.ffemblages
a
c¡ueue d'aronde,
a
c¡ueue percfe,
&
a
queue perdue.
Cecee derniere efr
la meilleure, parce qu'e'.le
e!t
:i
onglec, Les aíiern–
blages pour les grandes portes cocheres fe
font
avec
des panneaux que l'on applique en-deho rs ,
&
qui
fonc arcachés par des c!ouds rerenus par derriere,
&
des croix de S. André.
ASSENT
AT EUR.
[.
111.
Vienx mor. ·Flateur, com–
plaifanc, qu Larin
A.ffentari,
Flater.
ASSEOIR. v. n. On die en termes de Manége,
Af
fao ir un chev al fur fes hanches,
pour dire, Ltú faire
pher les hanches en le galopanr ou en l'arrecanc.
ASSERTEUR..
[.
m. Ce mor n'eíl: gL1ere en ufage
que dans ces deux phra[es,
A.fferteur de la v erité ,
a.fferteur de laLibertf public¡ue ,
ponr dire, Un hom•
me qui foürient la verité, qui défend la liberté pu–
blique en rouces renconcres. Ce mor viene dL1
Latín
A fferere,
Sofrrcnir, aíiurer.
A
SSERTION.
[.
f.
Tenne dom l'ufage eíl: renfermé
ctans le Dogmariqne ,
&
qui lignifie une Propoficion
que l'on écablic pour vraie,
&
qu'on s'offre de dé–
fendre en public.
ASSESSEUR.
[.
m. Oflicier de Jníl:ice gradué , qui
ferc ordinairemem de confeil
a
un Juge d'épée de la
Maréchauífée,
&
qui aíiifre aux jµ gemens des Pro–
ces.
II
y
a deux Affeff,:urs en plufieurs Sieges, !'un
Crimine!,
&
l'atme Civil.
ASSETTE.
[.
f. Ouci! de Couvreur , done il
fe
Íerc
pour dreífer les Jarres. On l'appelle aucremem
I-Ia–
chette.
C 'eíl: un marcean qni a une cere place d'un
coté,
&
un large rrancham de l'aucre.
'
ASSEURANCE, ou
PoLtce d'a.Jfúrance. [.
f.
Contrae
maritime , ear lequel un Parciculier s'engage a pren–
dre for lui
&
a
réparer comes les perces
&
cous les
dommages qui arriverom
a
un Vaiíiean, ou
a
fon
chargemenc pendanc un voyage, en íl:ipulanr une
fornme que le Proprieraire lui paye d 'avance,
&
qui
pour cela eíl: appellée
Prime.
ASSEURE'.
[.
m. Celui qui a fai r alffirerle Vaiifeau,
ou la parrie de la marchandi[e qui luí apparrienc
dans le Vaiíieau.
ASSEURER. v. a. Prendre fur foi le péril de la na–
vigacion d'un Vaiíieau,moyetmanccercaine fomme ;
répondre des marchandifes que les aucres expofenc
for lamer
a
la groíle avanrure.
On die for mer,
Afferer L,1hauteur,
&
c'eíl: un
cc:rme dom
[e
ferv em quelques Piloces,qui donnenc