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ARR

netre , ou de quelque autre onverture ,

&

qui ferc

de couronnement

i

l'embrafure.

ARRIMAGE.

[.

m. On appelte en ce1mes de Ma- -

rine,

l'

Arrimage d'un Vai/feau,

l'Arrangeme,nc des

fucailles que i'on mee

a

fond de calle, on pour l'eau,

ou pour le vin.

ARRIMER. v. a. Mettre q11dque chofe en ordre dans ,

- un Vai/Ieau, l'arranger.

ARRISSER. v. a. Tenne de mer. Amener, abailfer

les vergues pour les ateacher fur les bords du Na–

vire.

On

die

qu'Vn V aiffeau

a

11rrijféfes humen

,

fas perroquets

,

pour dire , qu'il a abai/Ie ces Cor–

tes de voiles.

ARRIVER. v. n. Terme de Marine. Obéir au vem.

On die

Arriver far un Vaiffiau

,

pour dire , Aller

a

un Vailfeau en obéi/Iam au venc ,

Oll

en pouf–

fam la barre du gouvernail fous le vem , afih de

le prendre en pouppe. On die aufli,

Arrive,n'ar–

rive pas , arrive tout

,

qui fom trois divers com–

mandemens que l'on fait au Timonnier; le premier

pour lui faire pou/Ier le gouvernail a obéir au vem,

ou a menre vem en pouppe ; le fecond , pour

l 'obliger a gouverner plus vers le vent, ou

a

eenir

plus le vem ;

&

le eroifiéme, afin qu'il pouífe la

~arre du gouvern:ül cam a bord , pour mieux ar–

nver.

ARROBE.

[.

E.

Mor puremenc Hpagnol, que l'on a

n:ndu Franc;:ois ,

&

qui fe die en rerme de mer ,

du poids de trente-une livres.

-

ARROCHE. f. f. Herbe qui fleuric jaune,

&

poulfe

en fon ¡,eu de tems. Ses feuilles, qui fomlarges

vers la nge , vone toí'1jours en diminuanc vers la

poinre. Elles fonc pleines de jus, gra/Ies

&

d'un

vert áranc fur le jaune. Les riges de cecee planee

fom rouges ,

&;

moncenc quelquefois jufqu'a la

hauceur de quacre coudées. 11 en forr diverfes bran–

ches , chargées d'une graine que renferment de pe–

tires bourfes. U y a de deux forres d'Arroches, !'une

qu'on cultive

&

qui crolC dans les jardins,

&

l'au–

cre qui viem d'elle-meme dans les champs.

ll

n'y

a que -.les feuilles

&

la graine de l'Arroche qui

foienc d'ufage dans la Medecine. Elle eíl: mife au

rang des herbes émolliences ,

&

a une qualité qui

la rend propre a lacher le vem\:e. O!:!elques-uns fe

fervene de fa racine

&

de

fa

graine pour provo–

quer le vomilfemem. La graine eíl: fon bonne pour

deterger

&

faire mourir

les vers. Cene planee

nommée en Lacin

Attriplex,

nuit aux herbes qui

fone aupres.

ARRONDI ,

rE.

adj. TeBne de Blafon. II fe die

des boules

&

aurres chofes qui .fonc rondes natu–

r~llemem ,

&

qui paroi/Iene de reliefpar le moyen

ele cerrains craies en armoiries , qui en fonc voir

l'arnondilfemem.

Degueules au miroir arrondi d'ar–

g ent,

ARRONDIR. v. a. On emploie ce moc pour cau–

ce forre de Manege q4i fe fair en rond. Ainfi on

die

Ar;-ondir u,n cheval

,

pour dire , Dre/Ier un

cheval a manier rondemenc au croe , au galop , ou

aurremenc ; l=e qui

fo

fait en l'accofatumam

a.

por–

ter les épaules

&

les hanches unimenc

&

ronde–

mene dans un grand ou petic rond , fans qu'il fe

craverfe ou fe jette de coté.

On dir a

1/Ii

Arrondir une figure,

pour dire, Lui

donner du·relief, en forre que rous les membres

foienc bien art_01;1dis, O!:!and c'eíl: une figure faite

en peinrure ou avec du eraron, on l'arrondit par

le moyen des tours

&

des ombres.

ARROUTER. v. a. Vieux mor. A/Iembler.

Autnf Garin furent. tkit ifrrouté.

Il a écé die aufli pour , Mettre en erain.

ARRUMp.R.

v. a;

Terme de Marine. Placer

&

ar- '

ARR

ARS

61

ranger avec foin la ca-rgaifon d'un Vaiffeau.

Óti

appelle

Vaijfeau mal arrumé,

Un Vailfeau qui n'eH

pas a fon plomb qui le faic eenir droit fur bour, ce

qui eíl: caufe q~e les poinc;:ons fe déplacem,

&

rou–

lant vers la pence , s'enfoncem du heuFt tes uns les

auttes. On die au/Ii

Arr-uner.

ARRUMEUR.

f.

m. Pefic Officier établi for uh Porc,

que le Marchand Chargeur raye. Sa fonébon eíl:

de ranger les marchandifes dans un

V,

ai/Ieau ,

&

fur-ca:ic celles qui font en conneaux

&

en dan–

ger de co1la~e_. Les. ~rrumeurs font paráculrere–

ment employes en Gmenne.

ARS

ARS. fi m. Veines ou l'on faigne les chevaux , dom

il

y

en a une au bas de ch~que épauÍe ,

&

une ,

aurre au plat des cui/Ies dans tes membres de der–

riere. Ainíi on die, qu'On

a faigné un cheva! des

9uatre ars

, ·

pour dire, qu'Un cheval a été faigné

des quaere membres.

ARS ·,

ARSE.

adj. Vieux mor. Brulé. Oh a die auíii

Arfure

,

pour Brulure , du Lacin

A rdere

,

Bn'.Uer.

ARSEN AL. f. m. On appelle

Arfanal .de Marine,

Un Pon ou le Roi riem de

[es

Officiers de Mari–

ne, avec des Vaiífeaux ,

&

cauces les chofes dom

on peut avoir befoin pot;r les armen

ARSENIC. f. m. Mineral forc cauíl:ique , que les

Grecs appellem

«

1

,..,d, ,

&

les Larins

Auripig–

mentum.

Par le moc d'A rfenic oh emend vulo-aire–

m~nt l'Orpimem fublimé plufieurs fois a_vec 1~ fe! ,

qm ¡nr ce moyen degenere eh une maae cres-puce

&

cníl:a!lme. Il y a dct cro1s forres d'arfenic,

&

rous

les rrois fonc feptiques ; le jaune qui ell: l'Orpimem,

le rooge qui eíl: le Sandaraque ,

&

le blanc qui

eíl: le Reagal. Ils fonc rous cirés des memes mÍl1es,

&

onc une extreme acrimonie de chale1i,r qui dé–

cruit les príncipes de la vie. Il

y

a au/Ii de deux

forre_s ~'Orpime~,t- La mcilleure a des écailles qui

r aro1/Ienc enea/lees les unes fur les a1;1rrés,

&

qui

ie

feparenc fác1lemem fans aucuh melange d'une

aucre maciere. L'amre eíl: en pecics morceaux en

forme de gland ,

&

moins pure. Sa couleur, qui eíl:

plus rouge , a du rapporr

a

la Sandaraque ,

&

on

ne leve pas cene feconde efpece par écailles fi faci–

le1m:nc que l'aucre. C'eíl: celle done fe fervem les

Orfevre s,

&

on l'appelle propremem

R ifagallum.

La Sandaraque eíl: une efpece d'arfenic narurel qui

fe trouve dans les memes mines d'argem ou d'or

que l'Orpimem ,

&

n'eíl: aurre chofe qu'un Orpi–

menc plus cuic

&

plus digeré par la chaleur ; ce qui

lui fait prendre la couleur rouge. Oh n'en peuc dou–

rer, puifqL1e l'Orpimenc brlllé dev.ienc cam-a-faic

femb lable a la Sandaraque. Au/Ii quahd il efl: ainfi

brulé , on l'appelle

Sandaraaue ar.tificielle,

&

oh

le fubíl:icue

:l.

fa

narure!le, p;rce qu'it eft m_al-aifé

d'en crouver depure , fans ecre melée de que!que

porrion d'Orpimenc; ce qui faic qu'elle eíl:' plus rou–

ge en un endroic qu'en l'aucre ,

&

meme écailleu–

fe

en quelqu'une de ies párties. Tous cesmineraux

fonc chauds

&

fecs au-dela du quaeriéme degré,

&

ont une qualiré corrofive

&

ennemie de l'humide ra–

dical

&

de la chaleur narurelle, d·e force que

{i

quel–

qu'un en avoit pris _par megarde, il ne pourroit évi–

rer de mourir , fi on n'y remedioit prompeement.

Ce qu'on pem faire pour cela , c'eíl: d'avoir re–

cours aux chofes graffes

&

huileufes,

&

aux medi-

. ,camens épicerafüques , comme·les bouillons gras ,

le lait

&

le beurre, qu'il fauc prendre par haut

&

par bas , canc ponr provoquer le vomiffemen t ,

qu'afin d~ rehir le v-emre libre. Q,toiqu~ l'Arfe_nic

fo1t

un potfon forr fubnl

&

forc prefem , 11 ne laiífe

pas ci'avoir des f'aculrés done on peuc nrer quelque

H

iii