•
ARM
plus ta1-gemenf pour ioute forte d'armes offenfivu
,
oru qu'elles ne foient porties pcndant de l'épaule. Le
rnot efl_ aujfi prins pour
Armes défeniives,
qu'on dit
habillemens de guerre, comme corfelets, heaumes,h11u–
berts, mailles, plaflrons,
·
&
autres pieces de costver–
ture de l'homme d'armés. On prend aulfi ce mot pour
le
Blafon' Énfeigne' Connoijf'ance' Devife, ou Em–
pnnfe d'ún Gentilhomme,
&
la raifon du moten cet–
te
jignificatton efl, de ce q'ue telles Emprinfes
,
De–
vifes, Comroi./fances,
&
Blafons étoient peintes au
milieu des Ecus de guerre ( comrae elles le font tou–
tes parts o?t les armes dés Gentilshommes font repre–
fentt'es ) lefquels
péndebanc ab armis ,
ainfi que tous
Chevaliers fes p_ortent pendants de l'épaule. par une
courroye. On les appelle aujfi. en cetu fafon
Armoi–
ries.
S icile Heraut du Roi d' Arr11gon en fon T raité
a'
.Armoiries.
Aledndre le Grand, poúr exhaulfc:r le
nom & la vaillance de fes Capicaines , & avoir vai.l.
fans
&
viél:orieux combaccans , a ce qu'ils eulfenc
¡Ius grana & noble vouloir ' hardemeñc
&
coura-,
ge
fur
[e's
ennemis, leur donna En[eignes, Bannie–
res , Pennons & Ttiniqu·es , [elon le hardemenc ,
pi'cmeífe·
&
vaill:ance d'un chacun.
Et
fonc maime–
nailt icelres "l~n[eignes & Devi[es nommées
Ar–
·mes,
que portenc ·es oácailles & faics d'armc:s les
Empen:uts , Rois , P1inces , Chevaliers , Ecuyers •
'& cous noblés Combaccans i{fos de noble confan–
-guihicé.
H aghtm au Traitédes 1Íeraúts.
Ercomme
[e
faic
a
pre[ént aux S'eigneurs des Devifes nom–
mées
Ar,;nes
,
que de pré[enc porcem és bacailles
& en'fair d•a"rmes l'és Reís , Empéreurs , Princes , &
Gentilsho1'nmes qui fom de pluíieurs c~,uleurs & _mé–
·caux. Les Agatyr[es de N auon Scych1ehs au rec1r de
Pomponius Mela, liv.
1 .
chap.
1.
p~ignoiem cercai–
·nes En[eignes en leurs vifages & períonnes, non pas
par devifes,ains par aucu'nes marques qui ne
[e
pou-
voienc effacer, uíicées en ces Marches-la , & rant
plus aucuh éroic d'áncienne race, de tánr plus decel–
les marques il chargeoir fon corps , ce qui lui étoic
{i.
gñe de nobléífe.
. T out ce qui eíl: rapporcé ici par Nicod nous
faic conno1cre l'anciennecé des Armoiries. On
en faic prefenremem un ornemenr de Sculpmre
qu'on men aux endroirs les plus apparens d'un ba–
tunenr poilr faire cónno1cre ce!ui qui l'a fair ba–
tir , & ¡;et ornemenr s'appelle
Armes,
ou
Ar–
moiries.
ARMILLAIRE. adj. Les Aíl:ronomes appellenc
Sphe–
re
Armillaire
,
un Iníl:rumenc de Marhematique, ·
qui eíl: compo[é de p niieurs cerdes de canon ou
de cuivre, encre-l:1í[és les uns dans les aurres avec
un petic globle aú milieu. Ces lignes·& ces cercles
fervem
a
reprefemer fenlib\emenc a nos yeux ' & a
expfü1uer la coníl:imcion du Ciel & les mouvemens
des Aíl:res. Ce mor viene du Latín
A rmilla,
Bra–
celec , patee que cous ces cerdes fom comme des
bracelers mis les uns dans les autres.
ARMILLE.
f.
'f. On appell·e
Armilles
en cermesd'Ar–
chirellure les Aíl:ragales qui fonc au ham
&
au has
·des cólomnes, & qni reprefemenr des cercles & des
anrieaux . On leur a donrré ce noma cau[e de la ref–
femblance qu'elles om anx brac~lecs que l'on met•
coic aurrefois autour du bras.
ARMINiENS.
f.
m. Heretiques , Seél:ateurs des opi–
nions d' Arminius , aucremenc
R emonffrans.
Sa doc–
trine éíl: comenue en cinq Chapitres , dom le prin–
cipal regarde
la
prédeíl:ination. 11 la publia & fe
fir
chef de pa'rri , écanc Profe!feur .de Theologie
en
l'Univeríiré de Leyden. Elle fur défapprouvée
par les Proreíl::ms , mais cela n'empecha pas qne
cenx qu'il en avoic i,nfeétés ne continuaífene a la
foucenir aprc:s
-fa
more qui ar'riva ·en
1609.
On la
ARM
ARN
condamna dans le Synode de Dordrech fans qn'on
púe les rerenir. On fue concraim d'en venir aux
armes, & les fupplices, l'exil
&
les défenfes les plus
rigoureufes·n'ayam pf1 les di.ffiper, ils om continué
de s'aífembler en Hollande , ou ils om enfin ob–
tenu le libre exercice de leur Religion, excepcé -a
Leyden & Harlem.
ARMOGAN.
[.
m. Les Pilotes [efervemdecemot,
pour dire , ·Le beau cems qui eíl: propre pour na–
viger.
ARMOLSE.
f.
f. Planee dom il
y
a áe deux forres, la
grande
&
la perite. La grande ArmollF a fa cige
&
fa
fleur d'un ·rouge mane fur le pourpre , & la
perite l'a d'un vert mane fur le vert ou fur lepa–
le. La rouge eO: préferée a la blanche. Il n'y a
guere que fes feuilles dom on fe ferve dans la Me–
decine
1
& fur-couc des fommicés accompagnées de
fa
graine. Les proprierés de cene plame fom d'e–
tre aperitive & refolucive, de provoquer les mois
~
de diífoudre
Je
fang caillé. On l'appelle en Lann
A rtemifia
,
& quelques-uns croyenr qu'e\le tire
ce nom-d'ArcemÚ!a, femme de Maufolus, Roidet
Carie.
ARMON.
[.
m. On appélle
Ar=m
dans · le crain
d'un Car0íle , deux p1eces de bois un peLI emir–
bes , qui d\m coré prennenc for l'effieu de dev:mr,
& qui de l'aucre abouriífenr au timon. Ces pieces
de bois fouüennenr une cheville for laquelle le
. timen eíl: mobi\e, afin de le lever quand on veut.
ARMONIAC.
[.
m. Sel vo!atil & arcificiel que les
Chimiíl:es appe'.lem
A quila vo!ans.
Il fe fair avec
de la fuye de cheminée & du fang d'homme ou
de bere. 11 y a des lieux oú on le fair aveé une li–
vre de fang humain , deux livres de fe! comrnun ·,
& de l'ean commune. ~elques Voyageurs rap~
porrene qu'il s'en crouve de narurel dans cercains
Pays Orienraux.
Ils
difene que c'ell: une efpece
d'écume qui fon de la rerre en des endroirs oú
il y a de vieilles cavernes ou des creux de roche,
& qu'apt'es qu'on en::¡ tiré cerre écume , on la cuit
a la maniere du Sa!perre. Les Anciens om connu
un aurre 'Armoniac namrel. 11 fe rrouvoir dans les
fab les d'Arabie ou de Lybie , _& ce n'écoit que
l'urine congelée des Chameaux qui alloiem au
Temple tle Jupirer Arnmon, appellé ainíi du G.rec
i,,,,.,,
Sable, a caufc: des fables qu'il falloir paíler
pour arriver a ce Temple. c:'eít p!)ur cela que quel–
ques-uns om nommé ce fe!
Ammomac
au lieu d'
Ar–
n:oniac
,
quoiqu'Ammoniac aic fa íignification par-
tlculiere.
·
ARMOSIE.
(.
f.
Vieux mot. Ha1monie.
ARMOYE' ,
E' E,
adj. Vieux mor. Blafonné , ·qu'on
porte pour armoiries. On lit dans Froiífard ,
Et
delez, lut efioit M ejf,re Jean le Barrois ,
a
pennon ar–
mo yé de fes armes. .
'
ARMURE. f.
f.
Se die d'un Carelet a pecher compo–
[é de la perche
&
de gaules qu'on appelle
en !ar-
me,
,
& qui le ciennenr tendu.
.
ARMURIER.
[.
m. Artifan qui forge & fair les ar–
mes propres a couvrir le corps.
Il
fe
die auffi de ceux qui fom des Piíl:olers , Ar-·
quebufes , Fulils
~
autres armes
a
feu porracives :
Enfin de ceux qm les vendenr. Ceux d'Azigers fonc
en répucation. Fauchec,
L. II. de la D ifciplme Mi–
lita1re,
rapporre un rraic tiré d'un Journal d'nn Cu.
ré d_e cerre Ville , qui porte qu'en
147
5· Louis XI.
fit
faire
a
Angers
&
aurres bonnes Villes des ferre•
mens de gner_re appellés
S calebaraes,
des Piques ,
des dagues ,
&
aucres Ferremens , qui furem por-
tés, a Orleans.
·
ARN
ARN/fBO.
[.
m. Grand Arbre qu_i croic aux parue·s