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5'4

ARC

ARD

qu'ils fupprimoienc, ils nioienc la refurreél:ioh des

mores ,

&

mecroienc h redempcion parfaire en une '

connoiffa nce chimeriq,;e. Une de leurs principales

reveries éroic que le Dieu Sabaoch avoic engendré

le diable, done Abe!

&

Ca'in éco1encnés par Eve,

&

qu'il exer<joic une cyrannie cruelle dans le fep–

tiéme Ciel. lis fe fervoienc de cocrains hvres de leur

fa<jon, pour défendre lerirs impoíl:ures,

&

ils appel-

. loienr ces livres

Revelations des Prophétes.

ARCHURE. f. f. PieC!es de menuiferie qui fonc au–

devanc des meules d'un moulin,

&

qm fe démon–

tenr quand on a befoin de les rebarre.

,ARC ON.

[.

m. On appelle

Arfons

dans une felle ,

Le~ deux morceaux de bois cournés en cincre, qui

luí donnenc la forme,

&

la ciennenr en érar.

Arf on

eíl: :mili un in!humenr de quarre ou cinq

piés, taic en archec de violen , done les Chapeliers

fe fervenr pour ar<jonner la laine.

ARC,ONNER. v. a. Moc en ufage parmi les Chape–

liers , pour dire, Faire voler la laine avec l'ar5on.

ARCOT. f. m. Cuivre rouge melé avec la Calamine,

qu'•on allie avec le plomb, pour en faire ce qu'oh

appelle

Potin.

.

ARGTIQYE. adj. m. C'eíl: le nom de celui des deux

Peles du Monde ou ell: la coníl:ellacion de l'Ourfe ,

appellé en Grec

iip,m,.

Le Pole Arél:ique ell: roüjours

élevé fur notro horifon. Le Pole oppofé s'appelle

Antarllic¡ue.

Voyez POLE.

AR C T I U M. f. m. Planee done les feu1lles fom

fembl ables au !3ouillon , íi ce n'ell: qu'elles fonr plus

rondes

&

plus velues. Elle a fa cige lengue & molle,

fa

graine perite

&

fairecomme celle du Cumin;

&

fa

racine cendre , bianche

&

douce. La décoél:ion

de fa racine

&

de fa graine cuires dans du vin , eíl:

forr bonne au mal de denrs, íi on la rienc dans la

bouche ;

&

fa

fomencacion ell: finguliere pour les

brülures

&

les mules aux ralons. Elle eíl: propre

auffi aux fciaciques

&

a

cenx qui ne peuvenr uri–

ner que goute a goure, étanc priíe en breuvage

avec du vin. C'ell: le fenrimencdeDiofcoride

&

de

Gal1en.

,

ARD

ARDENT. f. m. Méreore, ou Feu foller , formé de

quelques exh?.laifons graffes, qui s'élevenr

&

s'en–

flammenr dans

I

es lieux marécageux. Pline die que

quand on en voyoitdeux,les anciens les nommoient

Caíl:or

&

Pollux ,

&

les renoienr d'un heureux au–

gure; au lieu que !'augure éroic funeíl:e qn:md il

n'en paroi!foic qu'un. Celui-la éroic appell é He–

lene.

ARDENT,

ENTE.

adj. Terme de Blafon, qui

fe

die

d 'un charbon allumé.

D 'az.,ur

a

c¡uatre bandes d'ar–

gent char,gées de charbons de Jable

,

a'rdents de

gueules.

On appelle en termes de mer

Vaijfeau ardent,

Celui qui a fon inclination a s'approcher du venc.

ARDOISE.

f.

f. Sorce de pierre cendre

&

d'un bleu

fon brun, que l'on coupe en feuilles déliées,

&

dom on fe fert au lieu ele cuile pour la couverture des

maiíons. La plus belle

&

la meilleure ardoife, done

on fe ferve a Paris , eíl: celle qui viem d'Angers. Il

y en a de rrois forres, la fine , la force

&

la quarréc

forre. La noire , la mu fle , fonr de plus de durée.

Les Arcloifieres d'Angers fonc belles a voir, mais

elles fonr d'un grand cour. En

17:z.3.

Verri Rece–

veur donna ]'avis a M. le Concroleur General d'y

écab!ir un impor. Le Siel!r Pocquec de Livonniere,

Conídler au Pré/idial,

&

fon fils , Profe!Teur du

Droic Fran<jois , drefferenc des Memoires qui dé–

rournerenc cer orage, qui euc faic abandonner les

Ardoifiere,.

ARE

ARDURE. f.

f.

Vieux mor. Colere.

Tant eft Juno plene d'ardure,

Il a auffi fignifié Amour.

Ne la doigna Narc,ijfus regarder,

Dont facha toute d'ardure.

A RE

AR'ECA. f. m. 'Fmir fameux des Indes, qui viene

a

un grand arbre droic , délié

&

rond. Le brou qui

l'envelope e!t uni par dehors ,

&

raboreux

&

velu

par dedans , comme celui du cocos ;

&

le fruir n'ell:

pas plus gros qu'une noix , mais fon noyau eil: de

la gro!Teur d'une mufcade,

a

laquelle

¡¡

reflemble

non feulemem par dehors, mais auffi par les veines

qu'on y voit quand on le coupe, Quand ce fruir

eíl: encere cendre, il a au centre ou au creur, íelon

ce qu'en die M. de la Loubere dans fon livre du

Royaume de Siam , une fublcance grifatre qui eíl:

auffimolle que de la bouillie. A mefure qu'il feche,

il devienr,,rlus jaune

&

plus du_r,

&

la fubíl:an;e

molle qu

iI

á

au creur, fe duren au/Ii. II eíl: tou–

jours forr amer,

&

poinr dégouranr. Les Siamois,

apres l'avoir ouverr en quatre panies avec un cou–

reau, en prennenc un quarrier a chaque fois ,

&

ils

le machenc avec une feuille de Betel. On la roule ,

pour la merrre plus aifémenc dans la bouche;

&

on

mee fur chacune ranc foic peu de chaux , faite avec

des coquillages,

&

rougie par artífice. C'eíl: pour–

quoi les Indiens portent roüjours de cerre force de

chaux dans une fon perite raflc:: de porcelaine,

&

en

mettenr íi peu fur chaque feuille, qu'ils n'en con–

fumenr pas beaucoup en un jour, quoiqu'ils ufent

fans ce!Te de !'Areca, qui lorfqu'il elt encere cen–

dre , fe confume encieremenc a mefure qu'on le

mache. Le fec laiíle roí'1jours q'uelque marc. L'effet

fenfible de cerre force de noix

&

de la feui1le de Be–

tel , eíl: de faire beaucoup cracher , íi on n'aime

mieux en avaler le fue. On ne dome poinr anx In–

des que !'Areca n'em¡,orre tour ce que les genfives

peuvenr avoir de mal fain,

&

ne fo rcifie l'eíl:omac,

foit a c.iufe du fue qu'on avale quand on veut,

&

qui peuc avoir cecee verm, foir

a

cauíe des humidi–

ris fupe rfü1es que l'on crache. Comme ['Areca& Je

Berel fonr cracher rouge, méme indépendammenr

de la chaux ro.uge qu'on

y

mele, ils laiffenr une

teinrure vermeille fur les lévres

&

fur les...clenrs.Ell e

fe pafle fur les lévres ' mais peu a peu· elie s'épaif–

fir

fur les dents jufqu'a la noirceur; ce qui ob!ige

les gens qui fe piquent de proprec¿ a noircir leurs

denrs , parce qu'aucremenr la craffe dé !'Areca

&

du Betel, melée avec la b!ancheur narurelle des

denrs, fair un effec défagreable , qui eft remarqué

dans le menu peuple. Les Indiens , qui fom leurs

délices de cecee drogue, s'en abíl:iennem ordinai–

rement loríqu'ils íonr dans l'affiiéhon ,

&

meme

lorfque les Mahomerans fonc leur jeí:me. les Sia–

mois l'appellenc

Ptou

en leur langue.

A R E GE R , s'AR!GER, v. n. P· Vieux mor. S'ar•

ranger.

Et s'aregerent li couroi,

Moult bellement l'un de lés l'autre.

ARENER. v. n. On feferr dece moc en parlancd'u–

ne pourre ou d'un plancher qui s'affai!Te

a

caufe du

trop de charge qu'il a.

AREOPAGE. f. m. Sénat d'Arhénes , qne l'on éra–

blit pres de cerre Ville , fur le haur d'u ne colline

vers l'an

2

545 ·

du monde. On áenr qu'il foc appellé

ainíi du mot

t

1 ,~ ,

qui eíl: le nom que les Grecs

donnoienr a Mars, & de ...~,.,,.,, Colline, a caufe que

ce Dieu

y

fue accufé le premier par Nepcune , dom

il avoir cué le fils appel lé Halicrohorius. Ceux done

ce Sc:nac éroic compofé, éroicnr perpetuels

&

les