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AR

E

¡,remiers de ia ·ville. Ils ne jugeoienr que de

múí::,

foit pour ecre moins d1íl:ra1ts en exammanr les af:..

faires fur lefquelles ils avoienr

a

prononcer ., foic

pour

fe

meccre

a

couvert de la haine ou de la picié

que les differens objers éroiem capa:bles de leur

fa1re prendre.

. ,

AREOPAGITE.

[.

m. Sénaceur de l'Atéo'page. Les

A

ureurs ne fom pas d'accord du nombre de ces Ma–

gifl:rats. Les uns di(em qu'il n'é cdit que de trenre–

un . Les :+utres

y

en ajoucent encare -vingc,& il

y

en

a

qui le

fonc

moncer jufques

a

cinq cens. Cela faic

voir qu'il n 'a pas rottjours écé le méme.

.

AREOTECTONlQYE.

f.

f.

La

partie de

I'

Arch1-

ceéh1re milicaire, qui regarde l'attaque & le com–

bar. Ce moc viene de

Jp-,,

Gu·erre,

&

de

,.,.rn,,.; ;

Are de batir.

:tlREOTIQYE.

f.

m. Médicamenc qui ouvre les po•

roíicés du cuir

&

les rend plus larges ; ce qui faic

q,ue i,es vapeurs qui y

fo.ne

concenu~s .' fonc plus ai-:

fees a fe d1lliper. Ces forces de med1c,11nens , qm

fonc

l'

Alch~a, la Mercurial e , !-es fleurs de Camo–

milie, de Meliloc , de 'Sureau, la femence de li'n,

les ligues feches ,

&

aucres de meme nam(e , fe

meccenc au rang des Anodyns,

&

il

y en a quí les

appdenc

R efolutifs débiles.

.

ARER. v. a. Termé de mer. E'ncrafoer l'ancre qm

écant mouillée dans un mauvais fo'nds, efl:cohcrain,

te par la force du flor de lacher prifc:,

_&

de fe tra_1-

11er é'n labour:mt le fable. C e moc viene du Lann

Arare,

Labourer.

:ARESCUEL.

[.

in.

Vieux mot. Manche.

Vne lance rude

a

merv eilte

·

Lui ont eus en po,ng d' étre mifa,

. .

Et il !'a par l'arefcuel prife.

ARESGNER. v. a. Vieux mot. Arrécer un cheval

par

renes.

i

on a cheva! arefgntf.

'ARESTE.

[.

f. Angl-e de quelque corps. On dit qu'V.

ne poun·e

ou

une au,re pi'ece de bois efl

a

vive A ré–

te,pour dire qu'Elle efl: bien équarrie,& que les an–

gles en fonc bien marqués. L'e bord d un e enclumé

i::fl: auili nommé

.Aréte.

On appelle encore

A réu

I'élevacion qui regne le long de la lame d'une épée:

Les Orfévres (e fervenc de ce meme moc, pour di–

re la parrie de' la cneille, qui efl: élevée fur l e cueil–

leron. On die de méme

Aréte de p!at, aréte d'af-

.

jiette,

pour dire , L'excremiré du bord du plat ou

de l'affiecce qui efl: du coté du fond. Les queues d·es

chevaux s'appelleni auili

A rétes,

quand elles fonc

dégarnies de poil.

_

ARESTlERE.

[.

f. Enduit de placre óu dé morcier,

par leqnet les Convreurs füppléent au défam de la

mile dans les endroits de la couvermre d'nn pavil–

lon m'i fonc !'es Arefüers de bois.

AR

E S TI E R S.

[.

m.

p.

Pieces d~ bois un pen plus

groífes que les chevrons de ferme, qui prennent

des angles d'un bacirnent,-pour faire la couvercure

·en pavillon ou en croupe,

ÁRG

ARGANEAÚ.

f.

m. Gros anneau de fer qui fe trou–

vi; aux platbords, aux bacceries

&

aux ancresd'uri

Vaiífeau, & ou l'on accaché des cordages.

ARGEMONE.

[.

f.

Herbé dom les feuilles reílem–

b lenc a cell es de l'Anemone,

&

fonc éhiquecées de

meme. Ell e je(te une fleur rouge ,. & produit a la

cime

de [es ciges des teces femb lables a celles du

pavot fauyage , excepcé qu'dles font plus longues

& plus larges au-de/fos. Sa racine efl: ronde ,

&

on en ci1'e un jus janne cornme fafran , qui eíl: acre

& mordant au gotlr. Cecee herbe efl: abfl:erlive

& refolutive , &

a

la propriecé d'ori:r de petires

ARG

·ta~hes ·blán~hes ·qui víennenc aux yeux. Ses feuil!es

'enduices appaifent toutes forces d'inflarnmacions. Le

moc d'

/2rgemone

vient du Grec

~P"l'I'-"

,

Blan–

·cheur dans l'reil,

a

caufe de la verru qu'elle a d;y

remedier.

1

ARG~N'!'-

[.

m. Le plus_no'ble_de to~s les mjfaux

apres l_or, aVec lequel

il

y

a cene d1fferen ce pour

la mane1'e, que !'argent fe forme d'une exhalaifon

.plus groiliere que celle de l'or;

&

comme

fa

ma–

trere ··efl: moins digerée ,

die

a une humidicé

qui

s'~xhal e plus facilemenc.

II

arrive d'ela qu'il di-

mmúe elque peu , &

fe

brttle aVec le foufre,

ft

on y

ele lorfqu'il

dt

fondu.

Il

eíl: plu~ po-

1·eu~ que l'or ,_

&

par confequent rnoins -pefant,

·quo1qu'1l le fo1t plus que cous les a:urres métaux ,

a l'e'xception du plomb' dom la maci:ere groiliere

étant tres-humide ' ·eíl: fort peu porenfe '

a

·caufe

'qne éette grande humidiré· occupela place de l'air,

qui rend les aucres mécaux plus legers, en i em–

pliífant lenes porofités. Il y a des 'tnines d'·argenr

en plufieurs lieu'x;

&

felon Pline,

.la

veíne d'argenr

eíl: comme une cerre, cantor rouífe,

&

rantót cen–

drée. D 'amres ciennenc qu'e_ll'e a comme de petics

cheveux d'argem arrachés. Les Chimifl:es donnenr

le nom de

Lune

a l'arge·nc ,

'1011

feu!em:ent a canfe

du rapporc de fa

coule.ur,

qui eíl:

forc

bla'nche ,

mais auffi parce qu'on e'n tire d'·excellens remedes

pour les maladies du cerveau, qui par fympachie

res:oir aifémenc les irnpreffions de la Lune. lis en

font diverfes préparario'ns.., cornme la reinrure d'ar–

genc ou de Lune ·, le fel on vicriol de Lu'ne, & la

L\me caníl:ique, ou pierr~ infernale_; les_deux pre- .

m1eres pour des remedes a prendre fnceneuremenr,

-&

la derniere pour étre appl_iquée excerieuremenc.

L'argenc de coupelle, c'eíl:-a-dire, qui a écé pnri–

fié

par la conpelle , efl: le plus fin ;

&

cetée purifi–

canon fe fa1t amfi. On p1'end une bon11e cmipelle ,

faite d'oífelecs de moucon calcinés, ou d'e ce'ndre

comrnune ' lav ée ,

&

qui 'n'a plus fon

fe!

alkali.

A

pres qu'o'n l'a mife dahs un petit fourneau, &

·couverce d'une mile , on faic deífos

&

aucour un

feu moderé a~ ·commenceme'nc , afi~ que la con–

pelle s'échauffe peu a peu fans [e fendre; & qua'nd

on voic gu'el le efl: rouge , on y m·ec dn plomb qu'on

laiíle bien fqndre

&

bonillir , ju[q1i'a ce que la

coupelle s'en imbibe. E'nfuice on y mee !'argent ,

mais quatre fois moins qu'il n'y a de plomo , avec

lequel il fe fond facilemenc. On co'ntiime le ten

jufqu'i ce que le plomb foit exhalé ,

&

qu'il aic en–

tra1né avec foi les mécaux imparfaics qiJi étoient

metés avec l'arge'nc, ou par l'arcifice des hoinmes,

ou parce que namréllemenc l'argem

fe

crouve c:lans

les mines avec des macieres impures. Cela éram

fait, !'argent fe congele , _& demeure feul

&

cr.es

pur [ur la coupelle. De quelque maniere qu'il foic

préparé , il forcifie fpécifiquement le cervéau,

&

[ere de remede aux maladies qui y onc leur frege ;

comme l'apoplexie, l'épileplie, la manie, &c.

JI

fou–

lage auffi le creur dans les palpitacions , & Diofcori–

de luí do'nne une venu concre le verun d·e I'Aconic..

_On

appelle

A rgent trait,

!'argent pailé par la

fihere

&

done on fan des cordóns d'argenr ; & on

appelle

.Argent mat ,

celui qui n'efl: pas poli. L'ar~ '

gent qui n'efl: _pas au ticre reqt:is efl: áppéllé

Ar–

gent bas.

La litarge d'argenc

eft

une des macieres

necelfaires póur peindre Je verre e,n cónleur.

.Argent,

Dans le Blafon veucdire le Blanc;,

&

oti

le reprefente par un écu couc uni fans nulle ha~

chüré.

ÁRGENTINE.

[.

f.

Sorce de planee qni croit dans

les lieux humides,

&

qui efl: affc:s femblable a l'A.:;_

grimoine fauvage , mais qui a fes fenilles plus ve.: