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ARI '

lues. Elles fone venes au-delfus

&

blanches au–

delfous , comme

fa

racine eíl: verte en-dedans

~

rouge en-dehors. Elle jene_de perites branches qu!

rrainenr a recre,

&

prodmr des _Reurs ¡aunes .qtU

relfemblem aux Baffinets des Jardms ,

&

qui _aen–

nene

a

-une

liny>

e queue. Tome la plante étane af–

crigenre & def1i~ative , eíl: bonne

a

fo ude~ I_es playes

frakhes , a arrerer le flux de venere.'

&

a guenr le~

ulceres de la bouche. Elle raffernut l~s denes qui

branlenc , en appaife la doll:leur, & reflerre les ~en–

cives. On l'appelle en Laan

Pot~ntt!!a, ar{',~mma,

ou

anfe,-ina.

Ce dermer nom lm eíl: donne a caufe

que les O yes appellées en Latin

.Anfer

mangene

beaucoup de cene herbe.

ARGOT.

[.

m. Les Jardiniers appelleneainfi le bois

qui eíl: au-deffos de l'ceil ,

&

qui fauce d'etre recou–

verc par fa poulfe, demeure inutile& meurt, .

·

ARGOUSIN.

f.

m. Oflicier_de Galere qui _ve1lle fur

les forcats , & qui, {elon l'occafion, a fom de·teur

orer

&

de leur rememe leurs chaines. 11 veille auffi

pour empech~r leur évafion_. _11 y a un

Sous-.Argou–

fin

,

qui eíl: l'a1de de cet Offic1er.

ARGUE. f. f. Machine compoíée d'un gros pivot

&

de barres de bois, done les Tirenrs d'or fe fer-

'

vene. lis écendem

ene

corde couc aucour ,

&

ils

l'acrachenr avec de; cenailles grof!es & conrees ,

a

une aucre ma¡:;hine , appellée

La

t et e de

l'argue.

lis

y

mecrenr une filien.e: , au rravers de laquelle ils

tirenr les boucs d'or & d'argene pouc les dégrof!er.

ARGUER. v. n. Vieux mot. Argumencer.

ob ;ete

&

folt

'

&

puis argue.

ARGUMENT.

f.

m. Terme d'Aíl:ronomie. C'eft la

meme chofe qu'Anomalie. Voyez ANOMALIE.

AR I

;

ARIANISME.

f.

m. Ce qui concerne les_erreurs que

foúrenoit Arins. II a!fúro1t que le F1ls de D1eu

avoit écé tiré du neant; que fon Pere l'ayant créé

avane rous les rems

&

rous les fiecles , lui avoit

communiqué come

fa

fp lendeur

&

come fa gloire

par cene création ,

&

qu'ainfi n'ayant pas été de

coure écerniré, il ne pouvoit erre égal,a fon P~re.

Cene abommable doél:nne ayant crouve de pmflans

Proq:él:eurs, le Concile de Nicée, qui eíl: le pre·.

mier Concile G~neral qui ait é~é tenu ct,ins l'Egl~–

fe / fue alfemble en

315 .

& Anus euc l effromene

d'.Y paroic_re en prffenc~ de ~Emperet~r Co~íl:antin ,

&

de tro1s ¡:;ens d1x-hmt Eveques qm

y

vmrem de

tous les endroits du monde. 11

y

foútine que Dieu

n'avoit pas roujours écé Pere, puifqu'il y avoic eu

un tems ou fon Fils n'avoit pas écé ,

&

que ce

Fils écant creacure muable par

fa

narure , il devoit

étre mis au rang des amres ouvrages de Dieu.

Apres de longues di[puces , on publia une Profeffion

de Foi , dans laquelle on définit que J

E

s u s–

C

H R I

s

T

notre Seigneur

eíl:

Fils de Dieu , né

Fils unique de fon Pere ; c'eíl:-a-dire, de la fubíl:an–

ce de fon Pere , Dieu de Dieu, Lumiere-1de Lumie~

t'e, Vrai Dieu du Vrai Dieu, qui n'a pas été fait,

mais engendré, & qui eíl: confubíl:antiel au Pere ,

ayant la meme fubíl::mce que lui. Apres cela on

prononc¡a anatheme concre Arins qni fm envoyé

en exil, cl'ou ayant éré rappellé cinq ans apres par

les intrigues des Eu[ebiens , il prefenea a Conll:antin

une Profeffion de Foi , drelfée d'un e maniere fi arci–

ficieufe, qu'il y cachoit le venin de l'herefie fous la

fimplicité des paroles de l'Ecrirure. Enlin fur le

poim d'hre re~ú dans l'Egli[e , concre le fentimenc

de faint Alexandre ; Eveque d e Conll:ancinople, en

paf!anr dai:is cecee Villé, en tm endroit ou il y avo it

une colomne de porphyre , il [e fentit pref!e tour

d'un coup d'une neceffité naturelle , & s'étant mis

a

AR I

l'écart pour fe foulagor,

iI

y

vuida les boiaux,

le

foye, la race & le fang. Une more fi malheurs:ufe

qui arriva l'an 3

36.

ne p

uc oblige

r fes Seél:aceurs de

renoncer

a

déceíl:able

doéhi.ne.

ARIEN . f. m. ~elques-uns écrivenr auffi

.Arriens,

Hereriques, Seél:aceurs des impierés d'Arius, aprcs

la more duque!

&

celle de l'Empereur Coníl:antin •

ils furprirenc I'efprit de Coníl:ance qui fe déclara

pour eux. Ils attaquerenc tous les Prélacs Orchodo–

xes , & pour autonfer leur doél:rine , ils célébrerent

les Conctles d'Aneioche , de Coníl:anrinople ,

de

T yr , d' Arles, de Céfarée , de :J14ilan , & plufieurs

aurres. C e fue avec cant de fucccs qu'ils cef!erent

de fe déguifer , fans plus chercher de dérour

a

pre–

cher leur hérefie. Ce grand fucccs lit Ieur pene

par la divifion qu.i

{e

mit entr'eux , ce qui forma

d'abord deux partis, l'un

d'.Arie11s purs,

qui fui–

voiene aveuglemene la doél:rine d'Arius,

&

l'aucre

de

Semt- A riens,

qu.i pour adoncir la malignicé de

fes

fentimens , reconnoiífoiem que le Fils écoic

femblable

a

fon Pere , au moins par grace. Les

Gots d'Icalie & ceux d'Efpagne, les Vandales, les

Bourguignons

&

les Lombards re~urene l'Arianif.,,

me , contre Jeque! le grand Theodofe & d'aucres

Empereurs pub lierent de feveres loix. Cette-herefie

dom quelques-uns mercene le commencement en

316.

&

d'aurres en

321.

fe renouvella au XVI.

fiecle dans les blafphemes abominables des Soci–

mens.

ARINDRATO.

f.

m. Arbre de l'Ille de Madaaaf~

car. Son, bois J?Ourri rend une odeur merveill~ufe

quand on le fon bruler, ce qui le repd fon proprc,

pour los parfums.

ARISARUM.

f.

m. Perite herbe qui a la racine arof–

.fe

comme une olive, & qui eíl: plus force

&

pl~s ai–

gue que celle d' Arum. Eranr enduice, el!

prime

les ulceres corrofifs. On en faic des col

es fort

bons aux fiíl:ules. Pline die que l'Arifamm cro1t en

Egypte, &qu'il eíl: femb!able a l'Arum , mais moin–

dre en racines & en feuilles, quoique

fa

racine foit

grolfecomme une olive.

ARISTOLOCHE.

f.

f .

Plante d'un granel ufage dans

la Medecine , & done il y a de quacre forces, la

Iqngue, la ronde , la Clematite,

&

la Piíl:oloche.

Les plus confiderables fone la longue

&

la ronde.

L'

.Anftoloche longue

a une fleur rouge, & de mau–

vaife odeur, qui venant a fe flécrir prend la forme

d'une poire. Ses feu.illes fom longues ,

&

elle jecce

des branches déliées qui font de la grandeur d'un

palme. L'

v1

rifloloche ronde

a des feuilles molles

femblables au lierre ,

&

qui ont nne acrimonie

odorante. Les fleurs de la

Clcmatite

ref!emblem

a

celles de la Rue , & elle· a des branches déliées,

couces garnies de feuilles rondes comme celles de

la Joubarbe. Ses racines font lonaucs & minces ,

&

l~ur écorce qui eíl: épaif!;:

&

odorance , et1 pro–

pre a donner du corps & de l'odeur aux parfums

que

l'on

prépare.

L a_Pifloloche

qui a encore plui

de venus que les cro1s aucres , étoit inconnue aux

anciens. Elle eíl: préferée

a

la Clemacice dans lá

compofition de la Theriaque , non feulemene

a

caufe qne

fa

racine eíl: plus cenue que celle de cou–

ces les autres Aníl:oloches

(

& c'eíl: la renne qu'An–

dro_machus de1;1ande pour "cecee c~mpofition

0

,

)

ma1s parce qu ell e a le meme gouc , la meme

couleur , & la :neme odeur que la lon!me & la

ronde qui fom les plus eíl:imées. Leur ra~ine eíl: la

feule partie de cene plante done on fe ferve dans

la Medecine. La ronde dif!ouc

le

fang caillé ,

&

décerge , écanr employée au-dehors , & meme au–

dedans. Elle eíl: plus vulneraire que la lonaue, qui

étam prife incerieuremt:11t accenu; • ouvre°

&

dé-

terge,