ARS
.A~R
T
milité dans la Medecine. Il peuc fervi~
a
la gueri–
fon de la peíl:e
&
d aurres maiadies malignes
~
coJ1;.–
me la mauvaife galle!
&
le
cancer , pourvu qu 11
foir eres-bien préparé,
&
qu'on aic en \'employanc
coute la précaucion qui peu; e~re nec;/1a1re. On le
mele aufii quelquefo1s parm1 des medicamens ex–
ternes ,
&
fur-couc lorfqu'on ,veuc ron~er une
chair fuperflue; mais la qnanace _en do1t erre forr
péci,e. On s'en
ferc,
encore ~xceneurement , lorf–
qu:on eíl: incommode du poil .de qu~lque par_ne,
qu 011 [ero1r b1en-a1fe de fa1re ,omber. Les p.epa–
racions principales d_e ce Mi_neral fom
!
felon Gla–
fer , le regule , l'hmle caufüque , la hqueur
&
la
poudre fixe.
ll
dit que )e fuccc:s en peur etre heu–
i-eux pour le dehors ; mais il ne éon'feille p~s de
s'en fervir imerieurement, la nacure nous fournif–
fant
d'autres remedes moins dangereux. L'Arfenic
blanc, qu'on appelle limple1'nenr Ar[enic, eíl: celui
qu'on met le plus_en ufage dans la Medecme. Le
jaune eíl: employé raremenr ,
&
le rouge prefque
jamais.
ARSIN. adjeél:if, qui n'eíl: en ufage que joint avec
Bois. On appelle
Bois arjins,
des bois ou le feu a
· été mis, óu par malice , ou par acc1dem. Ce mor
vienr d'
Arde1·e,
Bríl.ler.
AR SI S.
(.
m. Nom que les Vignerons donnenc au
vin , qui a éré nourri·de crop de chaleur , qui lui
donne du feu
&
un goür de roci.
ART
ARTEMON.
[.
m. Troiíiéme monfle' qui eíl:au bas
de la machine appellée
Po!yfpaf.e
,
laquelle ma–
chine ferr
a
élever des fardeaux en peu de rems
par le mo)'.en de rrois
moufl.esqui coneienneneplu–
lieurs p~~hes. Les Grecs· appellene cette rro1Úeme
moufle
'"~'>''"'·
.
ARTEMONIENS. f. m. Nom que l'on donna aux
difciples de l'hereíiarque Artemon , qui s'éleva[ur
la fin du rroiíiéme fiecle,
&
qui,
cm
niant
la
divi–
nicé de
JE
sus-CH
R
1 s
T,
foutenoir qu'il n'avoic
eu qtre de legers avaneages fnr les Prophétes. Les
Arremoniens s'érant joinrs aux Theodociens ,
di–
foiene que leur doél:rine avoic coujours éré la
croyance de l'Egli[e jufques au tems du Pape Viél:or:
' mais que Zephirin fon fuccefleur, qui combaccic
leurs erreurs, avoir commencé
a
s'en éloigner.
ARTER. v. n. Vieux mor. Arrerer.
,f¿uand en un licu étoient artés.
·
ARTERE.
7.
f. Terme d'Anacomie. Vaií1eau rond,
long
&
creux comme un myau, compofé d'une
doub!e cunique qui C!íl: defl:inée par
la
narure
a
por–
te~ le Cang fpirituenx élabouré dans le venmcule
gauche du ca:ur, alinde cemperer
&
d'eneretenir la
ch.¡leur de chacune des parcies du corps.
II
y
a
trois
principales Arteres, fc;avoir la
n·achée .Artere,
qui
eíl: a.pre , raboreufe
&
carrilagineufe ,
&
qu'on a
nommée ainíi , du Grec
•e"X''"-
,
l
caufe de fon
inégaliré. C'eíl: le concluir par ou palfe L'air dans le
poumon quand on refpire. Cecee arcere eíl: compo–
fée de deux differenres fubíl:ances , !'une molle
&
_ l'aucre. dure. La feconde arcere .' qui a fa cunique
forr mmce , comrµe onr les vemes , eíl: appellée
..Artere veineufe.
Elle fort du ventricule gauche du
ca:u r , done les rameaux s'écendene dans la chair
des potJmons , & c'eíl: un Curgeon de la veine-cave.
La rroiíiéme s'appelle
Aorte,
ou
!11
grandi!f artere.
EH
e forr d.u vencricule gauche dn ca:ur ,
&
fe divi–
fe en
.Afce,;dante
&
en
Defcendante
,
comme les
veines, prenane prefque par cour les memes noms
que les veines qu'elle accompagne. Ainíiil yadi –
vers rameau::.: , canr de l'arrere afcendame, que de
ART
la deCcendame. Apres la more des animaux, on
crouve roujours leurs arreres vu.ides de fang , enco–
re que les veines en foienr remplies. En Grec
<ip,,–
pf«,
que quelques-uns fonr venir de.,..,,;.
Ñ
<ileo:
••P'''
,
a
caufe que l'arrere garde l'air qn'elle rec;:oir,
&
puis le rejetre.
ARTHRlTIQYE. f. f. Planee forr commun e
&
forr
connue , appellée ainli,
a
caufe qu'elle tíl: bo!me
· pour la goure , que les Grecs nommen~
«pó,,;/,,,.
C'eíl:
la meme planee que
Prímula veris.
On appelle
Ar–
thritiques
,
les médicamens qui fone propres
a
re–
medier aux incommodirés des joineures, rels que
la Marjolaine , la Beroine , le Chama:pirhys , le
Prímula veris , le Rofmarin , la Lavande , le
Sr.echas , la Sauge , le Caíl:orewn , les Lom–
brics, &c.
ARTHRODIE.
f. f.
Terme de Medecine.
Il
fe die
d'une jointure des os, qui encore qu'ils ayent la
cere place, ne laiffenr pas d'ecre mobiles fur lenrs
furfaces. La joincure de la machoire avec l'os des
cemp:es ~íl: de cecee namre. Ce mor viene du Grec
!:pee..
,
J
omrure.
ARTICHAUT.
(.
m. Plante done la tige eíl: droire,
&
au bour de laqnelle tige fe forme une efpece
de pomme, compof¿e de quancicé de: feuil!es done
la poinre eíl: piquance. Ce qu'elle renferme dans le
bas eíl: bon
a
manger,
&
s'appelle
Cul d' Artichaut.
I1
y a de deux forres d'arcichauc; le fauvage , qui
. n'eíl: autre chofe que le Bedegar ou l'Epine blan–
che de Dioícoride;
&
l'anichauc de jardín , done
il y a aulli de deux forres , f<;avoir celui done la
pomme [eule efr bonne
a
manger , & celui d'Efpa–
gne , donr on ne mange que les riges, qu'on bl an–
chir par arcifice. C'eíl: ce qn'on appell e
Cardon.r
d'Efpagne.
L'arrichauceíl:fec& hmmde,
&
engen–
dre un fue bilieu::.:
&
mélancolique, Cur-com Jorf–
qu'il deviene dur. On rienr que quand on
a
bu
fa
racine cuice dans le vin, elle encraí'ne avec les rni–
nes la mauvaife odeur des aiffelles
&
de coude
corps.
ARTICULAIRE. adj. Les Mede¡¡ins appelleneMa–
ladie Articulaire,
Une maladie qui -affiige
&
aire–
re parriculierement la fub{tance des arrides. Elle eíl:
caufée par une mariere viruleme;
&
c'et\; ce qu'oh
appelle communémenr
Goute.
Ce mor viene Ju La–
rin
A rt,cu/11
I
,
}uinrure, diminunf de
artus,
mem–
bre ,_ou joinrnre, quoiqn'il air plus raremenc cecee
derniere íignificarion.
~
ARTICULATION.
(.
f. On appelle e_n termesd'A–
nacomie,
Articulation d'os,
La co.mpoficion natu•
relle de deux os done les bours s'enrrerouchene.
On fe
ferr
auíli du merne mot en parlanr de la
conjonél:ion de deux · chofes , qui étaBt anachées
!'une
a
l'aucre
forr
érroicemene' ne laií1enc pas de
pouvoir erre pliées. Ainíi
l'articulation d'un rafoir,
_·
d'une láncette,
eíl: l'endroir qui fer.e
a
plier ces inf-
trnmens.
'
ARTICULER. v. a.
ÜJ1
dit
en
termes de Palais,
Ar–
ticuler
fa
demande,
pour dire, Merm: fa deman–
de par arrides.
U
fe die aufii en Medecine, lorfqn'on
parle de la ¡onél:1011 des membres;
Cet os s'articule
avec cet.autre.
On dir d'une figure de re!ief ou de
peinmre , que
Les parties en font bien articulées,
pour dire qu'Elles
fonr
bien rnarquées.
AR TI L LE R. v. a. Vieux mor. Fortifier , rendre'
forc.
.
~e moult étoit bien batillés
,
Si fort
&
ji
bien artillés,
~'il ne creinoit ne Ro, ne Comte.
ARTiLLEUX,
El(SE.
adj. Vieux mor. Fin, ru[é,
arcilicieux.
Elle
~ft
hardie
&
arrilleuft
,