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AS P

odorant,

&

d'une couleur purpurine

&

marquecée.

Ceíl: en cela feulemenc qu'il differe du bois d'A–

locs , qui eíl: d'une c9uleur pl~s obfcure , car il en

approche pour

l'

odeur, la pefanceur,

&

la forme,~

il a prefque les memes vercus. Les Modernes en

nommenc de quacre forces, !'un done l'écorce eíl: de

couleur de cendre,

&

le bois de couleur d;: pour–

pre, un aucre _qui eíl: de couleur de bouis, un croi–

fiéme, blanchatre, qui a un petit lit de couleur ci–

crine,

&

un quacriéme qui eíl: rouge,

&

que l'on ap–

pelle

Lignum Rhodium,

Bois de Rofe. Il n'y a que

le fecond

&

le troiíiéme qui fe trouvenc dans les

Boutiques,

&

comme ils fonc rares , quelques-uns

leur fubíl:icuenc la femence d'

Agnus Cafius,

d'au–

tres les Sancaux,

&

d'aucres le Zedoaire, mais le

bois d'Alocs eíl: le fubíl:imcquiluiconviénr le mieux.

L'Afpalach eíl: chaud

&

fec avec aíl:riéhon. Sa dé–

coél:ion prife inrerieuremenc arrece le venere

&

ap–

paife le flux de fang. O!!and on l'a faic bouillir dans

·Je vin , il eíl: admirable pour les ulceres malins qui

viennenc dans la bouche.

ASPARAGE.

f.

f.

Vieux mor·, du Latin

Afparagus.

La coútume fait jadis en Boiicie

,

que les bo,nnes

&

honiaetes Matronas approchantcs pour devoir coucher

la nóuvelle Mm·iée,

luí

faifoient un chapela.;:fur la

t éte

de branches de Afparages ttprcs

&

mal gra–

eieux,

voulans dirc

f!U'it

fatloit cndurcr les rudejfes

du mari.

Ceci eíl: tiré d'un ancien Manufci·i•. On

a dit auffi

Afp;rague.

-

A

S PE R GE.- f.

f.

Planee done il y a de trois forres , -

l'une qu'on cultive

&

qu· croic dans' les Jardins.

L'excrémité de celle-la eíl: bonne a rpanger quand

elle eíl: verte

&

avanr qu'elle foit moncée en grai–

ne. II y en a une aucre fauvage appell_ée

Corruda,

qui cro1c dans

les

champs ,

&

une aucre qu'on

trouve dans les marais. Celle qui croit dans les

Jardins p,oduit des tiges cendres , liffes , rondes ,

fans feuilles ,.

&

gro!Ies comme le doigc. L'afperge

fauvage luí re!Iemble eneieremenc, íi ce n'efl: qu'é–

tancamere, elle eíl: bien moins agreable au gout. La

racine

&

la graine de cette planee fonc particuliere–

menc en ufage dans la Medecine, auffi bien que les

fommicés appellées

Turiones

en Latín,

&

qui fer–

venc a provoquer les urines. 0-n s'en [ere auffi en

gargarifme pour affermir les gencives,

&

pour adou–

,cir les douleurs de dencs. Leur racine qui eíl: hepa–

tique

&

nephrétique , accenue la hile cra!Ie,

&

eíl:

tellemene_aperitive , qu'on la met au rang des raci-

. n_es apennves ma¡eures.

ASPER,SOIR. f. m. Maniere de bacon de mécal ou

de bois leger , 1;ropremenc tourné , de la longueur

d'un pié

&

dem1 , au bouc duque! fone attachés plu–

fieurs brins de poi! pour prendre de'l'eau benire,

&

pour en répandre fur le peuple.

AS P H O DEL E. f. f. Plame nommée aurremem

Aphrodille,

done les feuilles reffemblene a celles

du grand Porreau. Ses ratines fone rondes , lon–

guecés, femblables au gland ,

&

d'un gour piquanc

&

mordicane. On l'appelle en Latin

Haflularcgia,

~

caufe de la reffemblance qu'elle a avec un Scep–

tre Royal dans le cems qu'elle fleurir. Sa racine

a quelquefois jufqu'a quarre-vingrs bulbes,

&

on

s'en fe_rc dans la Medecine canc ineerieuremenr qu'ex–

terieuremene. Elle eíl: chaude

&

feche ,

&

abíl:eríi–

ve,

&

refolutive felon Galien, qui dir que lorfqu'on

a brulé cerre ·planee,

fa

cendre eíl: encare plus chau–

de, plus feche

&

plus fubtile,

&

meme plus digeíl:i–

ve, ce qui rend cecre cendre forc propre pour faire

renaicre le poi! combé par l'alopecie. Ce mor viene

du Grec

J.,t¡,!Jo.o,.

On a faic en Anjou du pain de

fa

racine en-17 rci. 11 y en a de ¡aune done la fleur eft

violerre

&

blanche , on la nomme,

Afphodelus

pi-

Tqmr

f .

·

ASP

ASS

ra'midalis,

A S PI

C._

f.

m. Petit Serpenc de couleur cendrée ,

done il

fe_

rrouve une gran~e quantiré en Afrique,

&

aux Pa1s chauds. II a rr01s ou quarre coudées de

longueur, quacrs: dencs, la peau rude,

&

les yeux

écinc~lans. La piquihe . de l'Afpic n'eíl: pas plus

gro!Ie que celle que fa1c la pomce d'une aiguille,

Le male en fait deux , la femelle quatre ,

&

le

venm de ce Serpenc fait congeler le fang aux veis

nes

&

au·x; _arceres. Macrhiole tiene qu'il y a rrois

forces d'Afp1cs. L~ premier s'appelle

Ptyas,

du mot

Grec

_,,7,;.,, ,

Crac?_er, a caufe qu'il jerre fon venin

au lom comme sil crachoir. On nomme le feconrl

Chelidonien,

de_

x;,~,J'J,,

Hirondelle, parce qu'il a le

dos n01r,

&

k

venere blanc comme ci::c oifeau. Ceux:

qui fone piqués de cene force d'Afpíc, meurene auffi–

tor. Le croiíiéme eíl: appellé

Cherjeen

,

&

on lui don–

ne ce nom de

x /,,,.

,

Terre , a caufe qu'il fe nourric

lom de la mer. II y a une quacriéme force d'Afpic,

que l'on appelle

Afpic fourd.

ll a quarre piéscom–

me ;m lefard , ~es raches jaunes fur une peau grife •

&

c eíl: le plus a cramdre de rous.

·

<V'ffpic.

Ancienne piece d'Artillerie. C'eíl: une

demi-coulevrine bararde, qui nre douze livresde

bouler.

·

Afpic,

eíl: auffi une planee done il

y

a pluíieurs

efpeces. M. Felibien di¡: que celle ' qu'on nomme

Nardus Ccltica,

eíl: nocre Lavande, Elle s'éleve en

- forme d'ép_is, au bour defquels elle jerre_ des fleurs,

done on

fa1r

llne luule prop_re pour les Pe1mres, que

nous_~ppellons par corrupnon

H uilc d' A /pie,

au lieu

de dire, Hmle de Sp1c,

Oleum de Spica.

ASPRE.

[.

m. Perite monnoye de Turquie dontil fam

cinquanee pour faire un écu de lanotre. On s'enfen

pour les Spahis

&

les Jani{faires.

A PRES LE. f.

f.

Herbe qui a fes feuilles forc

ni–

des ,

&

de la rige de laquelle les Ouvriers fe fervem

pour polir le bois ,

&

pour écurer !

'aira.in

&

la vaif–

felle. Elle croic dans les lieux aquariques ,

&

forc

en hauceur , quand elle rrouve

a

s'arracher a des

arbres. Les tiges qu'el!e jerre fone creufes, nouées ,

rougeacres

&

forc rudes

a

toucher ,

&

il y a tour

a l'ehcour grand nombre de feu,illes auffi minces

que le jonc.

ASPRESSE.

f.

f.

Vieux mor. Apreté.

AS S

ASSA.

[.

f.

Sorce de gomme doíit

il

y a de deux forres,

!'

vJ,.f!a dulcis,qui

eíl: le Benjoin,

&

l'AjJá fatida,ap–

pel_lee par quelques-uns

Lafar Med1cum fa:tidum

,

qu1,eíl: le fue oula !arme du Lafer_ou du

Silphium,qui

cro1t dans la Medi_e'. dans la Lyb1e ou dans la Syrie,

&

non du

Lafarptttum

de D1ofconde , done les Me–

decins ne connoifÍenc

poi.ne

le fue. On tire la lar–

me de I'

Alfa fatida

,

par inciíion de fa racine ot1

du cronc de l'arbre. Pour la bien choifü dans .les

boutiques , il faur prendre celle qui eíl: pure, netr

ce , cranfparenee

&

qm a prefque l'0deur de l'ail.

Celle qui eíl: trouble

&

!mpur"e , e{!: fophi/1:iquée

par du fon ou de la farme qu'on y a melés ,

&

i1

la_faur rejecrer. O!!elques mervd.lles que l'on

publie de 1'

Alfa fmtida,

ón n·e s'en ferr guere qu'en

de cercaines maladies de femmes. Elle eíl: chande

au rroiíiéme degré.

ASSAPANICK.

f.

m. Pecir animal de la Virginie

qui en élargi!Iane le·s jambes ,

&

en érendane

fa

pea~

comme íi c'écoir pes ailes, vol e quelquefois un quart

de lieue loin. Les Anglois l'appelknc

Ecureuil vo~

/a;1t.

.

J

ASSASSINIENS.

f.

m. Nom qu'on a donné

a

de

cercains Peuples qui habicoient dix ou douze Vi!le$

l