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60

AR R

nes ,

de

couleur d'azur

&

de rouge cramoili. Sa

queue

ell:

longue d'un pié

&

demi

&

come rouge,

de force qu'il n'y a ric:n de plus be?.U que de vo1r

dix ou douze Arras fur un arbre ven.Les fau vages

prennenc plaifa

a

[e

parer des plnmes de la queue

de cet oi[eau ,

&

non [eulen1em ils _en metcent

dans leurs cheveux , mais ils s'en paflenc dans le

oras des oreilles

&

dans l'emredenx des narines.

L'Arras vit de graines

&

de quelques f~1Úts qui

croi/Ienc

[ur

les arbres.

Il

a le ·ton de la vo1x forr

&

per~anc ,

&

ne vole jamais qu'il. ne criaille.

Il

n'eíl: pas ai[é

a

s'effrayer; au comra1re on en me

quelquefois pluGeurs dans un meme :i.rbre , fans

que

le

bruit des coups de

fufil

oblige les amres qui

y

(onc perchés

a

s'envoler. Leur chair eíl: forr du–

re,

&

on l'eíl:ime mal faine , íi elle n'eíl: pas vene–

p eµ[e. Le male

&

la femelle

[e

q1iittent tres-rare–

menc,

&

font leurs petits une ou deux fois l'année.

Pour cela ils fonr un trou avec leur bec dans la

fouche d'un grand arbre ,

&

leur nid ne confiíl:e

qu'en qnelques plumes qui tombenc de leur corps.

lis po_ndem deux a:ufs de la grolleur de ceux de pi–

geon,

&

marquetés comme les a:ufs de ' perdrix.

Les autres Perroquets fom leurs nids de la meme

force , mais il y en

a

dom les a:ufs fonr veres. Lorf–

qu'on tire·!enrs petics du nid , ils onr deux perits

vers tout vivans dans les narines ,

&

un aucre dans

une pecice bube qui leur vient for la tete. Ces

vers meurenc d'eux-mémes , lor[que ces oi[eaux

commencenc

a

erre couverrs de plumes. Les Arras

vivenc plus que les hommes ,

&

il en eíl: peu qui ne

foienc fojets an mal caduc. On les voit [errer les ba–

tons íur le[quels ils font perchés, tomber la tete en

b as,[e debame

&

écumer. ~ and les Sauvages ven–

lene

en prendre de vivans, ils s'en approchem dou–

cemenc

a

la faveur des arbres , dans le cems qu'ils

mangenr

a

rerre les fruics qu'ils ont fait comber ;

pnis tour

a

coup ils

[e

meccent

a

courir, en frap–

panc des mains,

&

rempliflanr l'air de hurlemens.

Ces oifeaux Íurpris , au lieu

de

[e fervir de leurs a1-

les pour

fo

rirer du feril , [e merrenr íur la défenÍl–

ve en

[e

couchanr

.nr

le dos; en Íorte que les Sau–

vages craignant leur bec

&

leurs ongles , n'o[em

faire aurre chofe que de

[e

renir cout

a

l'enrour en

continuanr leurs cris, ju[qu'a ce que l'un d'eux air

pú merrre un gros bacon for le vencre de l'oiíeau ,

qui s'en faiGr au/Ii-ror avec fon bec

&

[es grifes.

Pendam ce rems ils le Iiem íur le bacon ,

&

en

fom enfuitc rour ce qu'ils veulem. Ils les apprivoi–

[enc quelquefois,

&

ils leur apprenntnc

a

parler.

ARRA

YER. v. a. Vieux mot. Rcnconcrer.

Se danger pourray arrt?1er.

ARRE_ST.

[.

m. Pecir marcean de fer, qui dans les

armes

a

feu empeche qu'elles ne fe lachem. On

appelle aulli

A rrefl,

Les pieces qui dans les cha fes

qm vont par reffort, fom cauíe que les mou ve-

1uens ne fe fonc qu'en cerrains rems

&

~n cerraine

quamiré.

'

Arrefl

ell: au/Ii un tenue de Manege ,

&

íignif.ie

la pauíe que fait le cheval en diícontinuanc de che–

miner. On die

Former l'arrefl d'un cheval,

pou r dire,

L'arrerer fur les hanches.

11

y a au/Ii le

demi-arrefl,

qui n'eíl: aun:e chofe qu'un arreft qui n'eíl: p"as ache–

vé; ce qui arrive lorfque le cheval reprend

&

con–

tinne fon galop fans fai re ni pefades ni courbettes.

.Arrefl {e

die encare de l'aél:io11 du chien qui s'ar–

rcre

I

ríqu'il fem la perdrix ou le: gibier.

On-appelle encare

Arrefr

en termes de Comure

le

fil

redoublé que ~es Tailleursmenenr aux femes

ou extremirés des habits pour les arrerer , en forre

qu'elles ne fe pui/Iem rompre ni, defcendre ;

&

les

n~uds qu'i!s fonr.

,

ARR

ARRESTE - BOEUF.

[.

f.

Planee qui produir des

brnnches qui fonr de la haureur d'im palme ,

&

pleines de na:uds. Selon Marrhiole elle cro1r dans

les lieux cultivés

&

non cultivés ,

&

fur-tour dans

les lieux

[ecs.

Ses feuilles fom perites

&

menues

comme celles des lencilles

&

reflemblenc aux feuil–

les de la rue ou du-melilot, .)es fleurs fonc quel–

quefo1s rouges nram for le blanc ,

&

quelquefois

jaunes. Il y en a done les branches fonr tomes ar–

mées d'épines piquanres

&

d'amres qui n'onr point

d'épmes. Ce n_'elt que de fa racine qu'on [e [ere

dans la Medecme. On la mee au rang des cinq ra–

cines ?.pericives mineures ,

&

Galieri die que fon

écorce ell: tres-mile , écanr abíl:edive

&

incifive ,

&

ne faifanc pas [eulemem uriner , mais au/Ii ron–

geanr la pierre. Sa decoél:ion faite avec de l'eau

&

du vinaigre , ferr

a

appai[er les douleurs de dems,

lorfqu'on s'en lave la bouche. On appelle cecee

planee

,Arrefle-b~uf, Refla boüis ,

ou

Remora aratri,

a

cau[e que fes racines fonr

G

forces, qu'elles ar–

rerenr les ba:ufs qui rirene la charrue. On l'appelle

au/Ii

B1tgrane , Ononis

ou

A nonis,

&

Acutella.

ARRESTE' ,

E'E.

adj. Tenue de Blafon.

II

fe dit

des ani.maux qui fonc fur leurs quatre. piés , fans que

!'un avance·devane l'autre. On les appelle

Paf!ans

,

lor(qu'ils

fom

dans cene

po.íl:

ure.

D 'azur un !ion

leopardéd'or

,

arrété

&

appuylfde la pate droite

dt

devant fu r un ti·onc de meme.

On appelle dans la Peinrure

D ej{eins arrerés

,

Ceux done les conrours des figures fom ac9evés ,

en forre que comes leurs parcics éranr bien de/Ii–

nées

&

recherchées , il n'y a plus rien

a

retoucher.

ARRESTER. v. a. Il

[e

die en rermes de Venerie,

&

d e Courure dans la meme íignificacion que le mor

d'

Arrefl.Les

Ma~ons di[em aulli

A rrher une pierre,

lorfqu'apres qu'elle a été bic:n ¡uiíe

a

plomb ou

a niveau, on mee du morrier , afin qu'elle y de-

meure roüjours.

.

ARRESTES.

[.

f. p. Gales

&

rumeurs qui viennenr

for les nerfs des jambes de derriere

d\m

chevai ,

entre le jarer

&

le paruron.

ARRIERE.

[.

111.

Pouppe ou derriere d'un Vai/Ieau ,

On die ,

_Paj{er

a

f'arr1ere d',m Vaij{eau,

pour di–

re, Laifler paffer devane un autre Vaiíleau,

&

fe

meme

a

fa

fuice. On die aulli

A voir vent arrierf

,

po_ur dire , Prend_re le venr par pouppe. C'eíl: ce qni

fa1t d1re par maniere de proverbe,

Vent arriere fait

rrouver lamer unie,

pour dire, que Lorfqu'on a le

vencen pouppe , on ne s'apper~oir poim que lamer

foir agirée.

··

Arriere

,

s'eíl: die anciennemenr pour ,·])erechef.

Sou vent boit

&

renfante arriere,

Tant que plus clair

e.fr

que criftal.

On

a

die

au11i

Arriers

dans un meme [ens.

ARRI ERE-CORPS.

[.

m. Panies d'un batimenr qni

font

le con'trai(e de l'Avanr- corps , c'eíl:-a,-di~e ,

qui onr le mo.ins de faitli e íur la face.

ARRIERE-MAIN.

[.

m.

Se die au Jeu de la Paúme

d'un coup p.ouffe d

n revers de la

raq,uetre ou d11

batoir:

Voila un bel

arriere-m11

.in.

·

~elquefois il· {e die d'un fouffier donné du-re–

vers de la main.

ARRIERE-PANAGE,

[.

m. On fe íerr de ce mor en

mariere des eaux

&

for~rs pour fignifier

le

tems

ou

il eíl: p.ermis de laiQer !-es bell:iaux dans la force,

apres que celut du panage eíl: expiré.

ARRIERER.

v.

n.

Vieux mor. Retourner en arrie–

re.

li

Dttc

q.ui

ne pe»fo{~ ~ul mal, ;etourna arri.pre;

&

quar¡ef, il fut arrieré chils qui eftoient armez fous

leurs cappes

,

faillirent

&

occh,frent.

ARRI·ERE')ye)US-SURE.

f.

f:

E:l'pece de voure mi–

[e

au den'iere d'un tablean , d'une porte., d'une fe-