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AR R
nes ,
de
couleur d'azur
&
de rouge cramoili. Sa
queue
ell:
longue d'un pié
&
demi
&
come rouge,
de force qu'il n'y a ric:n de plus be?.U que de vo1r
dix ou douze Arras fur un arbre ven.Les fau vages
prennenc plaifa
a
[e
parer des plnmes de la queue
de cet oi[eau ,
&
non [eulen1em ils _en metcent
dans leurs cheveux , mais ils s'en paflenc dans le
oras des oreilles
&
dans l'emredenx des narines.
L'Arras vit de graines
&
de quelques f~1Úts qui
croi/Ienc
[ur
les arbres.
Il
a le ·ton de la vo1x forr
&
per~anc ,
&
ne vole jamais qu'il. ne criaille.
Il
n'eíl: pas ai[é
a
s'effrayer; au comra1re on en me
quelquefois pluGeurs dans un meme :i.rbre , fans
que
le
bruit des coups de
fufil
oblige les amres qui
y
(onc perchés
a
s'envoler. Leur chair eíl: forr du–
re,
&
on l'eíl:ime mal faine , íi elle n'eíl: pas vene–
p eµ[e. Le male
&
la femelle
[e
q1iittent tres-rare–
menc,
&
font leurs petits une ou deux fois l'année.
Pour cela ils fonr un trou avec leur bec dans la
fouche d'un grand arbre ,
&
leur nid ne confiíl:e
qu'en qnelques plumes qui tombenc de leur corps.
lis po_ndem deux a:ufs de la grolleur de ceux de pi–
geon,
&
marquetés comme les a:ufs de ' perdrix.
Les autres Perroquets fom leurs nids de la meme
force , mais il y en
a
dom les a:ufs fonr veres. Lorf–
qu'on tire·!enrs petics du nid , ils onr deux perits
vers tout vivans dans les narines ,
&
un aucre dans
une pecice bube qui leur vient for la tete. Ces
vers meurenc d'eux-mémes , lor[que ces oi[eaux
commencenc
a
erre couverrs de plumes. Les Arras
vivenc plus que les hommes ,
&
il en eíl: peu qui ne
foienc fojets an mal caduc. On les voit [errer les ba–
tons íur le[quels ils font perchés, tomber la tete en
b as,[e debame
&
écumer. ~ and les Sauvages ven–
lene
en prendre de vivans, ils s'en approchem dou–
cemenc
a
la faveur des arbres , dans le cems qu'ils
mangenr
a
rerre les fruics qu'ils ont fait comber ;
pnis tour
a
coup ils
[e
meccent
a
courir, en frap–
panc des mains,
&
rempliflanr l'air de hurlemens.
Ces oifeaux Íurpris , au lieu
de
[e fervir de leurs a1-
les pour
fo
rirer du feril , [e merrenr íur la défenÍl–
ve en
[e
couchanr
.nr
le dos; en Íorte que les Sau–
vages craignant leur bec
&
leurs ongles , n'o[em
faire aurre chofe que de
[e
renir cout
a
l'enrour en
continuanr leurs cris, ju[qu'a ce que l'un d'eux air
pú merrre un gros bacon for le vencre de l'oiíeau ,
qui s'en faiGr au/Ii-ror avec fon bec
&
[es grifes.
Pendam ce rems ils le Iiem íur le bacon ,
&
en
fom enfuitc rour ce qu'ils veulem. Ils les apprivoi–
[enc quelquefois,
&
ils leur apprenntnc
a
parler.
ARRA
YER. v. a. Vieux mot. Rcnconcrer.
Se danger pourray arrt?1er.
ARRE_ST.
[.
m. Pecir marcean de fer, qui dans les
armes
a
feu empeche qu'elles ne fe lachem. On
appelle aulli
A rrefl,
Les pieces qui dans les cha fes
qm vont par reffort, fom cauíe que les mou ve-
1uens ne fe fonc qu'en cerrains rems
&
~n cerraine
quamiré.
'
Arrefl
ell: au/Ii un tenue de Manege ,
&
íignif.iela pauíe que fait le cheval en diícontinuanc de che–
miner. On die
Former l'arrefl d'un cheval,
pou r dire,
L'arrerer fur les hanches.
11
y a au/Ii le
demi-arrefl,
qui n'eíl: aun:e chofe qu'un arreft qui n'eíl: p"as ache–
vé; ce qui arrive lorfque le cheval reprend
&
con–
tinne fon galop fans fai re ni pefades ni courbettes.
.Arrefl {e
die encare de l'aél:io11 du chien qui s'ar–
rcre
I
ríqu'il fem la perdrix ou le: gibier.
On-appelle encare
Arrefr
en termes de Comure
le
fil
redoublé que ~es Tailleursmenenr aux femes
ou extremirés des habits pour les arrerer , en forre
qu'elles ne fe pui/Iem rompre ni, defcendre ;
&
les
n~uds qu'i!s fonr.
,
ARR
ARRESTE - BOEUF.
[.
f.
Planee qui produir des
brnnches qui fonr de la haureur d'im palme ,
&
pleines de na:uds. Selon Marrhiole elle cro1r dans
les lieux cultivés
&
non cultivés ,
&
fur-tour dans
les lieux
[ecs.
Ses feuilles fom perites
&
menues
comme celles des lencilles
&
reflemblenc aux feuil–
les de la rue ou du-melilot, .)es fleurs fonc quel–
quefo1s rouges nram for le blanc ,
&
quelquefois
jaunes. Il y en a done les branches fonr tomes ar–
mées d'épines piquanres
&
d'amres qui n'onr point
d'épmes. Ce n_'elt que de fa racine qu'on [e [ere
dans la Medecme. On la mee au rang des cinq ra–
cines ?.pericives mineures ,
&
Galieri die que fon
écorce ell: tres-mile , écanr abíl:edive
&
incifive ,
&
ne faifanc pas [eulemem uriner , mais au/Ii ron–
geanr la pierre. Sa decoél:ion faite avec de l'eau
&
du vinaigre , ferr
a
appai[er les douleurs de dems,
lorfqu'on s'en lave la bouche. On appelle cecee
planee
,Arrefle-b~uf, Refla boüis ,
ou
Remora aratri,
a
cau[e que fes racines fonr
G
forces, qu'elles ar–
rerenr les ba:ufs qui rirene la charrue. On l'appelle
au/Ii
B1tgrane , Ononis
ou
A nonis,
&
Acutella.
ARRESTE' ,
E'E.
adj. Tenue de Blafon.
II
fe dit
des ani.maux qui fonc fur leurs quatre. piés , fans que
!'un avance·devane l'autre. On les appelle
Paf!ans
,
lor(qu'ils
fom
dans cene
po.íl:ure.
D 'azur un !ion
leopardéd'or
,
arrété
&
appuylfde la pate droite
dt
devant fu r un ti·onc de meme.
On appelle dans la Peinrure
D ej{eins arrerés
,
Ceux done les conrours des figures fom ac9evés ,
en forre que comes leurs parcics éranr bien de/Ii–
nées
&
recherchées , il n'y a plus rien
a
retoucher.
ARRESTER. v. a. Il
[e
die en rermes de Venerie,
&
d e Courure dans la meme íignificacion que le mor
d'
Arrefl.Les
Ma~ons di[em aulli
A rrher une pierre,
lorfqu'apres qu'elle a été bic:n ¡uiíe
a
plomb ou
a niveau, on mee du morrier , afin qu'elle y de-
meure roüjours.
.
ARRESTES.
[.
f. p. Gales
&
rumeurs qui viennenr
for les nerfs des jambes de derriere
d\m
chevai ,
entre le jarer
&
le paruron.
ARRIERE.
[.
111.
Pouppe ou derriere d'un Vai/Ieau ,
On die ,
_Paj{er
a
f'arr1ere d',m Vaij{eau,
pour di–
re, Laifler paffer devane un autre Vaiíleau,
&
fe
meme
a
fa
fuice. On die aulli
A voir vent arrierf
,
po_ur dire , Prend_re le venr par pouppe. C'eíl: ce qni
fa1t d1re par maniere de proverbe,
Vent arriere fait
rrouver lamer unie,
pour dire, que Lorfqu'on a le
vencen pouppe , on ne s'apper~oir poim que lamer
foir agirée.
··
Arriere
,
s'eíl: die anciennemenr pour ,·])erechef.
Sou vent boit
&
renfante arriere,
Tant que plus clair
e.frque criftal.
On
a
die
au11i
Arriers
dans un meme [ens.
ARRI ERE-CORPS.
[.
m. Panies d'un batimenr qni
font
le con'trai(e de l'Avanr- corps , c'eíl:-a,-di~e ,
qui onr le mo.ins de faitli e íur la face.
ARRIERE-MAIN.
[.
m.
Se die au Jeu de la Paúme
d'un coup p.ouffe d
n revers de laraq,uetre ou d11
batoir:
Voila un bel
arriere-m11.in.
·
~elquefois il· {e die d'un fouffier donné du-re–
vers de la main.
ARRIERE-PANAGE,
[.
m. On fe íerr de ce mor en
mariere des eaux
&
for~rs pour fignifier
le
tems
ou
il eíl: p.ermis de laiQer !-es bell:iaux dans la force,
apres que celut du panage eíl: expiré.
ARRIERER.
v.n.
Vieux mor. Retourner en arrie–
re.
li
Dttc
q.uine pe»fo{~ ~ul mal, ;etourna arri.pre;
&
quar¡ef, il fut arrieré chils qui eftoient armez fous
leurs cappes
,
faillirent
&
occh,frent.
ARRI·ERE')ye)US-SURE.
f.
f:
E:l'pece de voure mi–
[e
au den'iere d'un tablean , d'une porte., d'une fe-